Football: Zidane: «Celestini ne compte pas ses efforts»

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FootballZidane: «Celestini ne compte pas ses efforts»

De passage à Lausanne pour la fondation Passion Foot, Zinédine Zidane a glissé tout le bien qu'il pensait de Fabio Celestini. Et aussi quelques anecdotes sur son quotidien au Real.

par
Mathieu Aeschmann
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Alain Joseph n'a pas résisté à la tentation. Plus encore que le parterre de journalistes présents à la Pontaise, le président du LS a posé la question qu'il avait sur le cœur. «Comme vous le savez, j'ai un coach qui cartonne. Avez-vous un conseil à me donner pour le garder pendant quatre ans?»

Petit sourire entendu, l'entraîneur du Real se lance. «Un conseil? Je crois qu'il faut simplement lui faire confiance. Fabio, je le connais depuis le temps où nous jouions ensemble à Madrid (ndlr. l'un au Real, l'autre à Getafe). Nos enfants fréquentaient le même club. C'est un passionné, un gars qui a toujours eu envie de diriger le collectif. Et puis je sais très bien qu'il ne compte ni ses heures, ni ses efforts. Il n'a pas besoin d'un immense budget pour faire des miracles. Et ça, c'est inestimable pour un président.»

En trois phrases, «Zizou» venait de résumer ce que la Super League découvre à ses dépens depuis trois mois. Par contre, pour le plan quadriennal, Alain Jospeh va devoir trouver meilleur conseillé.

Pour le reste, l'ancien champion du monde (1998) et d'Europe (2000) était d'humeur communicative ce lundi après-midi. Ses joueurs du Real Madrid? «Des grands enfants et des gars bien.» Son conseil aux jeunes qui rêvent d'une carrière professionnelle? «D'abord jouer pour le plaisir et le partage. Puis travailler. Car quand tu es passionné et que tu es prêt à travailler dur, il faut foncer.» Puis sous l'impulsion de son agent de toujours Alain Migliaccio, il valide: «vivre sa passion à fond mais sans arrêter ses études».

Et l'homme qui a gagné la Champions League en short et en costume d'évoquer les techniciens qui l'ont inspiré. «Guy Lacombe (AS Cannes) d'abord. Parce que je crois que ce qu'il se passe au début est capital. Puis Lippi (Juventus) pour la tactique, Del Bosque (Real) pour le jeu et Aimé Jacquet pour la synthèse.» D'ailleurs, sa synthèse à lui, à quoi ressemble-t-elle? «Je vais vous donner un seul exemple. Joueur, je ne pouvais pas rester une heure devant les séances vidéo. Alors je n'en prépare jamais d'aussi longues. Deux ou trois messages forts et clairs, c'est tout. Vous savez, j'ai des grands joueurs et les grands joueurs, il ne faut pas leur prendre la tête.» Nous, cette dernière phrase, on a trouvé qu'elle aurait pu être prononcée par un certain «Carletto» Ancelotti.

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