Suppression de places blanches: une «répression écologique»

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La Chaux-de-Fonds (NE)Suppression de places blanches: une «répression écologique»

Un référendum sera lancé contre la révision du plan de stationnement de la ville en damier. 

Vincent Donzé
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Vincent Donzé
Le parcage est surveillé dans les rues en damier de La Chaux-de-Fonds.

Le parcage est surveillé dans les rues en damier de La Chaux-de-Fonds.

lematin.ch/Vincent Donzé

Le plan de La Chaux-de-Fonds est hippodamien, c'est-à-dire en damier: les rues s'y croisent à angle droit. Cette disposition a été saluée par une inscription au patrimoine mondial de l'Unesco, mais encore s'agit-il d'y garer sa voiture...

Mardi dernier, lors d'un débat parlementaire sur la révision du plan de stationnement en ville, la gauche et la droite n'ont pas arrondi leurs angles, comme l'a rapporté le média ««ArcInfo».

Calqué sur Bienne

Le projet de parcage est calqué sur Bienne: il prévoit un découpage en huit secteurs, tous placés en zone bleue, avec la possibilité pour les résidents d'acquérir un macaron qui fait de leur secteur une zone blanche. Un deuxième macaron serait disponible pour 750 francs.

Expérience faite à Bienne, ce système permet aux détenteurs d'une carte de stationner pendant une durée illimitée dans un secteur délimité. L'avantage de ce système pour les riverains, c'est d'avoir une plus grande chance de trouver une place en zone bleue.  

Carte journalière

Dans la cité bilingue, une carte coûte 168 francs pour six mois ou 330 francs par an. Un visiteur peut acheter une carte journalière à 7 francs valable dans tous les secteurs, mais ensuite, il s'agit de trouver une case bleue libre.

À La Chaux-de-Fonds, toujours selon «ArcInfo», un Vert a salué «un changement bienvenu pour les habitants», avec une réduction du trafic prévisible de 20 %, à condition d'améliorer la desserte et les tarifs des transports publics neuchâtelois.

Répression écologique

De l'autre côté de l'échiquier politique, une Vert’libérale a estimé que le projet manque son but et ressemble à une «répression écologique» qu'il s'agit d'abandonner au profit d'un système plus incitatif.

«Veut-on faire fuir les contribuables et tuer les commerces locaux?», s'est exclamé un UDC, tandis que le PLR demande un report du projet jusqu'à la réalisation du contournement de la ville par la H18.

Depuis deux ans

Penché sur ce plan depuis deux ans, le Conseil communal indique avoir déjà fait des concessions. Selon lui, le projet n'est pas fait pour faciliter la vie des habitants, mais pour répondre à des problématiques environnementales.

Le rapport présenté a été accepté par 23 voix contre 17, avec un crédit de 1,745 million de francs pour son application. Mais un référendum sera lancé: ses initiants devront récolter quelque 2800 signatures avant le 8 janvier prochain.

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