Acquitté après un massage qui dérape

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NeuchâtelAcquitté après un massage qui dérape

Une relation sexuelle entre deux élèves d'une école de massage a préoccupé le Tribunal criminel de Boudry.

Vincent Donzé
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Vincent Donzé
Le jugement a été prononcé à Boudry (NE).

Le jugement a été prononcé à Boudry (NE).

lematin.ch/Vincent Donzé

Une relation sexuelle s'est produite entre deux élèves d'une école de massage, mais était-elle consentie par une mère de famille divorcée, en mars 2022? Saisie d'une plainte déposée une semaine après les faits, la justice neuchâteloise a tranché: le doute profite à l'accusé, un quinquagénaire neuchâtelois acquitté.

L'audience tenue par le Tribunal criminel de Boudry a été rapportée par le média «ArcInfo». Les deux élèves se massaient alternativement depuis six mois. Il lui exprimait son désir sans mentionner qu'il était en couple. Très dévote, elle ne concevait pas de relation volage.

Son sexe en main

Le jour de leur relation, il aurait glissé sa main sous sa serviette. «Je fermais les jambes, lui les écartait. J’ai pris son sexe en main car je ne voulais pas qu’il me pénètre», a expliqué la plaignante, citée par «ArcInfo».

Pour l’accusé, la relation était consentie, puisqu'après avoir gémi, selon lui, elle lui aurait demandé s'ils formaient désormais un couple.

Culotte à la poubelle

En réclamant 32 mois de prison, dont douze ferme, le procureur a demandé aux trois juges pourquoi la victime avait passé une demi-heure sous la douche après l’acte et pourquoi elle avait jeté sa culotte à la poubelle, toujours selon «ArcInfo».

Selon les juges, la plaignante aurait fui l’appartement si elle avait été abusée plutôt que d’y passer du temps. Au contraire, le lendemain, elle retournait au domicile de son collègue. Pour l'avocat du prévenu, elle s’est sentie salie dans sa foi, ce qui est peut-être le prix du désir, mais ce qui ne rend pas son client punissable.

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