La SPA Valais à bout de ressources

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Le nouveau refuge en construction à Uvrier (VS), déjà grandement financé par la Loterie Romande, cherche toujours des fonds pour achever les travaux. Un nouvel appel aux dons est lancé.

Biliana Perruchoud, présidente de SPA Valais, cherche encore deux millions pour achever les travaux du nouveau refuge.

Biliana Perruchoud, présidente de SPA Valais, cherche encore deux millions pour achever les travaux du nouveau refuge.

Thibauld

Le chaud souffle rarement sur le refuge valaisan de la SPA. À Uvrier, le terrain dévolu à la nouvelle entité dévouée à la protection des animaux est détrempé après la pluie et la fonte des neiges.

«Les travaux de terrassement qui ont débuté en octobre sont achevés, confie Biliana Perruchoud, la présidente bénévole, mais il est impossible de poursuivre pour le moment.»

Certes, les aléas de la météo entrent dans l’ordre des choses, mais d’autres soucis bien plus graves accaparent l’infatigable défenderesse de la cause animale. «Il nous manque toujours deux millions pour achever les travaux.»

En clair, avec plus de trois millions dont elle dispose actuellement – en grande partie grâce à l’aide jugée très généreuse de la Loterie Romande — la construction du nouveau refuge, son toit, ses murs, devrait être achevée. «Mais en apparence seulement, renchérit la directrice. Il nous manque encore le financement de tout l’aménagement, aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur. Des cages au grillage en passant, entre autres, par le mobilier et l’installation électrique.»

Pour remplir ce trou financier, Biliana Perruchoud imagine que les communes rétrocèdent à la SPA Valais 20% du montant des médailles des chiens qu’elles touchent, au lieu des 10% actuellement. «Cela nous permettrait d’envisager l’avenir avec confiance. Malheureusement, une telle évolution de la part des communes n’est pas à l’ordre du jour. Je suis obligée de lancer un nouvel appel aux dons.»

Les locaux de la SPA Valais ne sont plus aux normes

Le refuge actuel de la SPA Valais à Ardon arrive à bout de course. Les locaux sont vétustes et la capacité d’accueil ne sont plus aux normes. «Nos installations sont prévues au maximum pour une trentaine de chiens, mais nous devons parfois en abriter plus d’une quarantaine. De plus, toute l’installation électrique est défaillante.»

Autre écueil, l’arrivée régulière au refuge de chiens interdits en Valais. «La législation les concernant est différente d’un canton à l’autre, ce qui complique encore notre travail. Nous abritons quatre croisés pitbull amstaff très gentils et qui ont été confisqués à leurs maîtres. Toutefois, ils sont voués à être placés dans d’autres cantons.»

Mais les bonnes nouvelles arrivent aussi à la SPA Valais. Tous les sept chiots croisés husky, nés au refuge, dont la mère portante avait été retrouvée en été, abandonnée et attachée à un arbre, ont trouvé des familles d’adoption. Idem pour la maman. «Nous recevons de temps en temps des nouvelles les concernant. Tout ce petit monde va bien.»

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