JuraLes dessinateurs de la «Torche» rebondissent sur WhatsApp
Ultime tentative numérique: le média satirique jurassien enverra ses dessins par messagerie via un réseau social.

Un média comique sur écran renaît de ses cendres dans sa version initiale: après un détour par la «Torche 2.0» et la «Torche 3.0» ratée, la «Torche» retrouve son nom de naissance pour la publication de dessins de presse.
Le cap des 500 «suiveurs» est franchi: «On se lance!», s'exclame ce matin l'initiateur du projet, Luc Schindelholz. «On recommence à zéro», précise-t-il, accompagné d'un autre rédacteur, Kurt Mebonn, et des trois dessinateurs Brac, Pitch et Tony.
Dans sa messagerie
Avec l'évolution de la technologie, la «Torche» ne sera pas disponible sur une application payante à télécharger, comme l'an dernier, mais via un réseau social: WhatsApp. «Il suffira de suivre un lien pour recevoir un dessin dans sa messagerie», précise Luc.
Les trois dessinateurs satiriques fourniront chacun un dessin par semaine, l'actualité jurassienne étant l'affaire de Pitch et de Brac, les événements nationaux et internationaux celle de Tony. Montages photos ou vidéos pourront aussi être fournis.

En visio, l'équipe de La Torche: Brac, Luc, Pitch et Tony.
DRQuid du financement de cette chaîne d'actualité dépourvue de publicité de manière à rester indépendante? Le lien étant gratuit, c'est là que réside le défi: «On fonctionnera au chapeau, un système à contre-sens des modèles économiques en vogue», résume Luc.
Des coordonnées seront fournies pour favoriser des versements. «Les gens donneront ce qu'ils veulent: 2.-/mois, 1x 30.- 1x100'000.- (mais surtout pas plus, car on pourrait faire des bêtises)», indique l'animateur.
Stop ou encore?
«Si après un mois, aucun suiveur ne paie, on éteindra définitivement la «Torche» numérique, en publiant de temps en temps un album papier», prévient Luc Schindelholz. Stop ou encore? Le choix appartiendra aux lecteurs: «On annoncera à la fin de chaque mois si la récolte permet de continuer», indique Luc.
L'intention, c'est de payer les dessinateurs et de couvrir les charges mensuelles. Après l'abandon du journal satirique «La Tuile», son rédacteur Pierre-André Marchand est un collaborateur potentiel de la «Torche». Et le dessinateur Patrick Chappatte n'est jamais loin...