ValaisÉnervé, un policier perd ses nerfs et viole le secret de fonction
Un agent mis en colère par le comportement d’un conducteur a été condamné.

Photo d’illustration
Getty ImagesUn membre d’une police régionale valaisanne a été condamné pour violation du secret de fonction. Énervé par un homme qu’il avait arrêté, il avait averti son employeur de son délit.
Le cas a eu lieu en juin 2022. Lors d’une patrouille, un agent a repéré un homme qui téléphonait alors qu’il circulait au volant d’une camionnette de livraison. Le policier lui a demandé de se rendre au commissariat pour un interrogatoire.
Ensuite, ça s’est gâté. L’interrogatoire a été mené dans une ambiance décrite comme glaciale, rapporte le «Walliser Bote». L’homme interrogé, d’origine Portugaise, se serait montré désobligeant et méprisant. Il a en outre accusé le policier de racisme et demandé où il pouvait porter plainte contre lui.
Le policier, «en colère», a fini par déclarer qu’il était la loi. Puis a menacé d’appeler l’employeur du conducteur pour l’informer de son délit. Ce qu’il a fini par faire, lui disant que cet homme pouvait atteindre à la réputation de l’entreprise.
Circonstances atténuantes
Mais en «caftant» de la sorte, le policier, soumis au secret de fonction, est allé trop loin. La justice a cependant retenu des circonstances atténuantes au policier, qui n’avait jamais connu de problème par le passé. Elle a jugé qu’il a agi sous l’emprise «d’émotions fortes», même si on est en droit d’attendre qu’un agent garde le contrôle de lui-même.
Le policier a finalement été condamné à 30 jours-amende de 90 francs avec un sursis de 2 ans. Il devra en outre s’acquitter de 700 francs d’amende.
Une enquête va être menée pour déterminer si le comportement du conducteur lors de l’interrogatoire est passible de poursuites.