Innovation: À l’EPFL, les robots se posent tout seuls comme des oiseaux

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InnovationÀ l’EPFL, les robots se posent tout seuls comme des oiseaux

L’atterrissage nécessite de combiner vitesse, force d’impact et précision. Une coordination parfaite qu’on trouve dans la nature, et que des chercheurs ont réussi à reproduire.

Jacqueline Favez
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Jacqueline Favez

Des drones qui volent et se posent comme des oiseaux, ou comme des insectes, ont déjà été imaginés et réalisés par des scientifiques. Mais, même dotés d’une assistance artificielle, ils restent sous le contrôle d’un pilote. Demander à un robot oiseau, ou ornithoptère, de se percher de manière autonome est une autre paire de manches. Car si la manœuvre paraît simple et facile quand elle est réalisée par un oiseau, elle requiert un équilibre parfait entre vitesse, force d’impact et précision. Une prouesse que, jusqu’ici, aucun robot ailé n’avait réussi à réaliser.

Des chercheurs de l’EPFL, sous la conduite de Raphael Zufferey, ont planché sur ce sujet, en collaboration avec des collègues de l’Université de Séville (Esp), dans le cadre du projet européen Griffin. Ils ont mis au point un robot de 700 grammes doté d’une sorte de serre qui lui permet de s’ancrer sur son point d’atterrissage, indique lundi l’EPFL dans un communiqué. Cette innovation n’en est qu’à ses débuts: elle n’est pour l’heure réalisée qu’en intérieur. L’étape suivante est donc de pouvoir reproduire la même chose en plein air, où l’ornithoptère devra s’adapter aux imprévus qui pourraient émailler son vol.

Il n’empêche: ce robot capable d’atterrir tout seul sur une branche d’arbre ouvre des perspectives comme la prise de mesures, la collecte d’échantillons biologiques ou, tout simplement, la pause nécessaire pour recharger ses batteries à l’énergie solaire, ce qui lui permettrait d’effectuer des missions de longue durée.

Une griffe solide et légère

Pour parvenir à faire poser leur ornithoptère sur un perchoir sans commande externe, les scientifiques ont dû le doter d’une griffe à la fois solide mais qui ne pèse pas trop lourd, pour qu’elle ne déséquilibre pas l’engin. C’est du reste une des raisons qui fait qu’il n’y en a qu’une. Il a aussi fallu conférer au robot la capacité de ralentir fortement avant de se percher, ainsi que celle de percevoir son environnement et d’adapter ainsi sa vitesse et sa trajectoire afin de viser son point d’ancrage.

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