FootballUne grosse double claque menace Ineos
Ce printemps pourrait être très douloureux pour le propriétaire anglais du Lausanne-Sport et de l’OGC Nice.

Les temps sont durs pour Christophe Galtier et l’OGC Nice. Après avoir longtemps été sur le podium de Ligue 1, le fleuron du groupe Ineos se retrouve désormais à cinq points du Stade Rennais entraîné par Bruno Genesio (à gauche).
AFPIl y a quelques semaines encore, Ineos pouvait un peu oublier le probable nouveau fiasco qu’il est en train de vivre avec le Lausanne-Sport en se réjouissant de la belle réussite qu’il connaissait avec l’OGC Nice, son fleuron footballistique. Mais comme le sport reste une glorieuse incertitude même si on y investit des dizaines de millions, ce qui était une source de plaisir et une forme de récompense des efforts fournis prend le chemin d’un nouvel échec. Et, même s’il faut beaucoup d’imagination pour s’en convaincre, qui sait si le parcours longtemps honteux du LS ne se terminera pas, lui, en sauvetage miraculeux qui permettra à ses dirigeants de se convaincre qu’ils n’ont finalement pas fait tout faux cette saison à la Tuilière.
Nice sombre à 11 contre 10
Un final en fanfare qui encore beaucoup moins probable qu’un exercice positif pour les Niçois même si l’objectif prioritaire qu’est une qualification pour la prochaine Ligue des champions semble aujourd’hui bien compromis après le fiasco aiglon à Lens, dimanche (0-3). Alors qu’ils avaient l’avantage, après un quart d’heure seulement, de se retrouver en supériorité numérique au cours de cette rencontre cruciale pour continuer de rêver d’un avenir dans la plus belle et prestigieuse des compétitions réservées aux clubs, les Azuréens – où l’ancien Lausannois Evann Guessand était titulaire – se sont progressivement liquéfiés pour encaisser coup sur coup deux buts à l’entame de la seconde mi-temps.
«J’ose espérer qu’on n’est pas en train de jeter à la poubelle nos huit premiers mois. Ce serait dommage et irrespectueux de se laisser aller de cette manière»
Un scénario qui démontre toute la fragilité d’un groupe qui, malgré les gros investissements consentis par Ineos, est encore loin d’afficher l’indispensable régularité que nécessitent ces objectifs élevés. Critiqué, en France, pour sa frilosité et le peu d’importance qu’il accorde à la qualité du spectacle, Christophe Galtier, débauché à prix d’or de Lille l’été dernier, préparait déjà un possible échec dimanche soir en mettant la pression sur ses joueurs, dans L’Équipe. «J’ose espérer qu’on n’est pas en train de jeter à la poubelle nos huit premiers mois. Ce serait dommage et irrespectueux de se laisser aller de cette manière.»
En finale de Coupe de France
Une façon comme une autre de remobiliser ses troupes et de responsabiliser ses joueurs au moment d’aborder une dernière ligne droite qui pourrait encore sauver l’essentiel. Notamment en remportant, le 7 mai prochain, cette Coupe de France face au FC Nantes d’un certain Waldemar Kita. Un trophée qui serait le premier de l’ère Ineos.
Une perspective encore lointaine pour Christophe Galtier. «Si je suis inquiet pour la fin de saison? Ce n’est pas de la peur, c’est un constat. C’est la vérité. Je regarde les matches que nous avons joués depuis un certain temps (ndlr: aucune victoire lors des quatre dernières sorties). Soit nous sommes absents en première période et nous réagissons derrière, soit on est présent lors de la première période et on lâche totalement au retour des vestiaires. Ce n’est pas être inquiet, c’est un constat qui est dur pour un entraîneur, très dur.»
«Si je suis inquiet pour la fin de saison? Ce n’est pas de la peur, c’est un constat. C’est la vérité»
Si, avec désormais cinq points de retard sur Rennes, actuel troisième et dernier qualifié, la Ligue des champions est devenue une utopie, même une participation à l’Europa League, voire à la Conference League, ne sont plus assurées pour Nice. Pour obtenir son sésame pour la première, Nice devra gagner la Coupe de France ou finir au pire quatrième. Quant au strapontin qu’est la Conference League pour les clubs des cinq grands championnats européens, il reviendra au cinquième de Ligue 1 si Nantes remporte la Coupe. Un rang que revendiquent toujours Monaco, Lille, Lens et Lyon.
La pression sera à coup sûr très forte sur Christophe Galtier ces prochaines semaines et, notamment, le 7 mai prochain au Stade de France. Et pour Ineos dont l’image de gagnants qui accompagne la multinationale dans le monde de la pétrochimie ne se transforme pas en celle de losers magnifiques dans celui du football.