NigeriaMembres du Boko Haram libérés après l’attaque d’une prison
Des hommes armés ont pris d’assaut à l’explosif une importante prison située près de la capitale Abuja.

Des agents de sécurité avec un chien renifleur sont présents devant la prison de Kuje, près de la capitale Abuja, au Nigeria, le 6 juillet 2022.
REUTERSPlus de 300 détenus se sont échappés mardi soir d’une prison située près d’Abuja, capitale du Nigeria, après une attaque présumée de combattants du groupe jihadiste Boko Haram, a affirmé mercredi le gouvernement. «Nous comprenons qu’il s’agit de Boko Haram, ils sont venus spécifiquement pour leurs co-conspirateurs» dans la prison de Kuje, a déclaré à la presse le secrétaire du Ministère de l’intérieur, Shuaibu Belgore. «Pour l’instant, nous avons récupéré environ 300 (détenus) sur les quelque 600 qui sont sortis des cellules de la prison», a-t-il ajouté. Dans un premier temps, les autorités pénitentiaires avaient affirmé avoir recapturé la plupart d’entre eux.
Agent de sécurité tué
Un agent de sécurité a été tué lorsque les hommes armés ont pénétré dans la prison à l’aide d’explosifs, a déclaré le porte-parole des services pénitentiaires, Abubakar Umar. Selon lui, l’ancien haut responsable de la police, Abba Kyari, détenu dans la prison en attendant son procès pour trafic de drogue, est toujours en détention.
Cette attaque d’envergure contre une prison est la dernière d’une longue série dans le pays le plus peuplé d’Afrique, où les centres pénitentiaires sont souvent surpeuplés et gardés par des membres des forces de sécurité débordés. L’année dernière, plus de 1800 détenus s’étaient échappés après que des hommes lourdement armés ont attaqué à l’explosif une prison du sud-est du pays, en proie à une agitation séparatiste. Outre le sud-est, les forces de sécurités nigérianes sont déployées sur de multiples fronts: dans le Nord-Est, où une insurrection jihadiste fait rage depuis 2009, et dans le Nord-Ouest et le centre, où sévissent de multiples bandes criminelles en tout genre.