ParlementRefus d’interdire les sels d’aluminium dans les cosmétiques
La Commission de la science, de l’éducation et de la culture du Conseil des États a rejeté l’initiative du Grand Conseil genevois.

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Patrick MartinLa Commission de la science, de l’éducation et de la culture du Conseil des États (CSEC-E) a décidé ce mardi de rejeter l’initiative du canton de Genève «Pour une interdiction des sels d’aluminium et de ses dérivés dans les produits cosmétiques».
S’appuyant sur diverses études suisse et internationale dont une publiée en septembre 2016 par deux chercheurs genevois qui «tendait à prouver que les sels d’aluminiums présents dans les antitranspirants augmenteraient le risque du cancer du sein» (voir encadré), le Grand Conseil genevois avait déposé cette initiative invitant «l’Assemblée fédérale à se pencher sur une interdiction des sels d’aluminium et de ses dérivés dans les produits cosmétiques» en octobre 2021 – car il jugeait bon d’appliquer un principe
Après avoir entendu les représentants du canton, la CSEC-E a estimé que «les connaissances actuelles ne permettaient pas d’établir un lien entre la présence de sels d’aluminium dans les antitranspirants et le cancer du sein». En conséquence, il n’y a pas lieu de les interdire dans les produits cosmétiques et ce même par précaution. Par 8 voix contre 0 et 5 abstentions, la Commission a donc choisi de proposer au Conseil d’État de ne pas donner suite à l’initiative.