NucléaireFini les pastilles d’iode pour tous les Romands autour de Mühleberg
De Fribourg à Neuchâtel en passant par une partie du Jura ou du Nord vaudois, les habitants ne recevront plus les pastilles en raison du démantèlement de la centrale bernoise.

Les cantons doivent stocker des comprimés pour réagir en cas d’urgence.
20min/Matthias SpicherAlors que la guerre en Ukraine a relancé les craintes d’accidents nucléaires et que des pharmacies ont vu un afflux de personnes à la recherche de comprimés d’iode, la Confédération a proposé mercredi de sortir toutes les communes dans un rayon de 50 kilomètres de la centrale de Mühleberg de celles qui seront fournies en comprimés lors de la prochaine distribution.
Pas de nouvelle distribution
«La centrale nucléaire de Mühleberg dans le canton de Berne est en cours de désaffectation», rappelle le Conseil fédéral, qui juge donc non nécessaire de procéder à une nouvelle distribution. La dernière a été menée en 2014 et les comprimés ont une durée de conservation de dix ans: en 2024, les communes concernées ne seront donc pas concernées par le nouvel envoi de pastilles.
Cela concerne un très grand nombre de communes. Parmi les plus grandes, on note Fribourg, Neuchâtel, Berne et Bienne. Toutes les communes du nord du canton de Fribourg, du nord du canton de Vaud, de tout le canton de Neuchâtel et d’une partie du Jura quittent la liste de celles qui sont dans le nouveau périmètre défini.
Seuls quelques Jurassiens
Côté Suisse romande, il ne reste donc en fait plus qu’une dizaine de communes du Jura, dont sa capitale, Delémont. Partout ailleurs, ce sont les cantons qui sont chargés de maintenir un stock suffisant pour une distribution d’urgence en cas de besoin.
La Confédération a rappelé dernièrement que ces pastilles ne doivent jamais être prises sans que ce soit sur ordre des autorités et qu’en ingérer de manière préventive était absolument inutile.

Le nouveau périmètre de 50 km autour des centrales nucléaires suisses restantes.
OFSP