États-UnisTrois nouvelles condamnations liées au complot qui a ciblé une élue
Des militants d’extrême droite ont été reconnus coupables, mercredi, de «terrorisme intérieur» pour avoir planifié le kidnapping de la gouverneure démocrate Gretchen Whitmer en 2020.

La révélation du complot pour enlever la gouverneure Gretchen Whitmer avait provoqué un tollé national aux États-Unis.
AFPTrois militants d’extrême droite accusés aux États-Unis d’avoir fomenté un complot en vue d’enlever la gouverneure démocrate du Michigan ont été reconnus coupables, mercredi, de «terrorisme intérieur». Deux autres militants d’extrême droite avaient déjà été condamnés il y a deux mois pour avoir orchestré l’enlèvement de la gouverneure Gretchen Whitmer, à cause des restrictions anti-Covid que l’élue avait imposées dans cet État du nord des États-Unis.
Jusqu’à 20 ans de prison
Joseph Morrison, Paul Bellar et Pete Musico – tous originaires du Michigan et décrits comme membres de la milice d’extrême droite Wolverine Watchmen – risquent jusqu’à 20 ans de prison et 20’000 dollars d’amende, a déclaré la procureure générale du Michigan Dana Nessel dans un communiqué. Le prononcé de la peine est prévu pour le 15 décembre 2022. «Aujourd’hui, trois prévenus ont été reconnus coupables de soutien matériel au terrorisme, appartenance à un gang et possession d’arme lors de la perpétration d’un crime pour soutenir un complot visant à me kidnapper et me tuer», a déclaré la démocrate Gretchen Whitmer sur Twitter juste après la décision de justice rendue par la procureure générale.
«Pas des actes spontanés»
Le complot pour enlever la gouverneure – qui, selon le bureau de Dana Nessel, visait notamment à inciter à une guerre civile aux États-Unis – a provoqué un tollé national lorsqu’il a été révélé quelques semaines seulement avant l’élection présidentielle de 2020. «Les attentats terroristes et les fusillades ne sont pas des actes spontanés, ils sont le résultat d’une planification, d’un complot et de l’accumulation de ressources en vue d’actes violents», a commenté Dana Nessel.
En 2020, l’arrestation de ces militants avait illustré la menace grandissante posée par les milices de la droite radicale, qui s’était ensuite confirmée lors de l’assaut sur le Capitole à Washington le 6 janvier 2021, auquel avaient participé des membres de groupes tels que les Oath Keepers ou les Proud Boys.