Pourquoi Biden et Cassis ont été relégués au 14e rang

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Décès d’Elizabeth IIPourquoi Biden et Cassis ont été relégués au 14e rang

Si le président américain s’est retrouvé à côté du Tessinois, si loin du cercueil, ce n’est pas par affront, comme l’a dit Trump, mais en raison du protocole.

Michel Pralong
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Michel Pralong
Joe Biden serrant la main d’Ignazio Cassis devant Jill Biden assises, alors que les deux présidents prennent leur place dans l’abbaye de Westminster.

Joe Biden serrant la main d’Ignazio Cassis devant Jill Biden assises, alors que les deux présidents prennent leur place dans l’abbaye de Westminster.

AFP

On peut être le président de la première puissance mondiale et se retrouver au 14e rang lors des funérailles de la reine Elizabeth II. Cette position, occupée par Joe Biden et son épouse Jill, a fait bondir l’ancien président américain Donald Trump qui, sur son réseau social, a vitupéré: «Dans l’immobilier comme dans la politique et la vie, l’emplacement fait tout! Voilà ce qu’il est advenu des États-Unis en seulement deux ans. Aucun respect. Au moins, cela donne l’occasion à notre Président de faire la connaissance de dirigeants de certains pays du Tiers-Monde. Si j’étais le président, ils ne m’auraient pas assis là derrière – et notre pays serait bien différent de ce qu’il est actuellement».

Donald Trump, qui n’a d’ailleurs par reçu d’invitation aux funérailles, se trompe. Même s’il avait toujours été président, il se serait sans doute retrouvé assis là derrière. Et entouré de ceux qu’il nomme «dirigeants de pays du Tiers-Monde» et qui se trouvaient être le président de la Confédération Ignazio Cassis et les présidents polonais et tchèque.

L’emplacement dans l’abbaye n’était pas attribué selon le respect que la Couronne britannique à pour chacun, ni en raison de l’importance politique, mais selon un protocole très strict, explique le «Daily Mail». Aux premiers rangs, derrière les membres de la famille royale, on trouvait les dirigeants des pays du Commonwealth, comme le premier ministre canadien Justin Trudeau ou la première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern. Venaient ensuite les têtes couronnées, comme le roi d’Espagne, celui de Jordanie ou encore l’empereur du Japon. Puis, les leaders du reste du monde.

Ménager les susceptibilités de chacun

Il ne semble pas que ces derniers soient placés par ordre alphabétique: il s’agirait plutôt d’une délicate gestion des susceptibilités de chacun, comme l’explique un ancien ambassadeur au «Times». Selon lui, autant Biden que le chancelier Olaf Scholz se moqueraient de leur position, autant Emmanuel Macron, placé d’ailleurs plus en avant que le président américain, «serait hystérique s’il n’obtenait pas une place d’honneur». Il faut «éviter tout risque que quiconque se sente offensé d’être placé derrière un pilier et s’assurer que personne n’en vienne à se battre», poursuit le «Times».

Si Joe Biden n’a donc pas été particulièrement favorisé parmi les 2000 invités présents à la cérémonie, il a tout de même été le seul dirigeant à être autorisé à se rendre à l’abbaye autrement qu’en car. Il est venu dans «The Beast», l’énorme limousine blindée qui le suit dans tous les déplacements.

Le convoi de sécurité entourant la limousine de Joe Biden passe à côté des bus qui ont amené les autres dirigeants mondiaux.

Le convoi de sécurité entourant la limousine de Joe Biden passe à côté des bus qui ont amené les autres dirigeants mondiaux.

AFP

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