Hockey sur glace – Des «figurants» pour décorer et des matches sans ambiance

Du hockey sans ambiance et avec une capacité de spectateurs réduite, rien de bien nouveau en Suisse en tout cas, où la majeure partie de l’exercice 2020-2021 s'était déroulée à huis clos.

Aux Jeux olympiques de Pékin, l’ambiance a manqué un peu partout, surtout sur le site de Pékin où avaient notamment lieu les compétitions de hockey, curling, de patinage artistique et de vitesse. Une sensation de huis clos, la faute à des stades peu remplis et réservés à des privilégiés triés sur le volet. Dommage pour le hockey sur glace, où l’énergie venant des gradins a cruellement manqué durant toute la quinzaine olympique.  

D’où venaient donc ces gens autorisés à assister aux multiples épreuves des Jeux? Des résidents de Pékin ou de Zhangjiakou pour la plupart, ainsi que quelques étrangers vivant dans la région. Certains ont été invités au travers de diverses organisations, tandis que les autres ont dû postuler pour obtenir des billets d’entrée aux différentes compétitions. 

Le solde? Des personnes accréditées pour les Jeux, comme des volontaires, des athlètes et des membres des diverses délégations qui se trouvaient quant à eux déjà à l’intérieur du «circuit fermé» (ou bulle), et qui souhaitaient assister à l’une ou l’autre compétition. 

Pour les spectateurs triés sur le volet venant de l’extérieur de la bulle, le respect et l’application stricte des mesures anti-covid pour entrer et ressortir du circuit fermé s’apparentait à un parcours du combattant. Comme l’a expliqué le site spécialisé Inside the games, les spectateurs autorisés à l’intérieur de la bulle devaient être complètement vaccinés et aussi avoir reçu une troisième dose de vaccin. Mais ce n’est pas tout: ils devaient encore présenter deux tests PCR avant d’assister à une compétition. Et deux tests supplémentaires après être retournés chez eux. De quoi décourager pas mal de monde. 

L’un des sports qui a le plus pâti du manque d’ambiance? Le hockey sur glace, bien sûr. Dans une patinoire de 18’000 places comme le National Indoor Stadium, où la Suisse a joué tous ses matches sauf celui contre le Danemark, les rencontres du tournoi olympique, disputées devant quelques centaines de spectateurs peu bruyants – qui, pour la plupart, découvraient ce sport –, sonnaient un peu creux. Un peu comme les matches à huis clos en Suisse par le passé, avec quelques applaudissements en plus.

Des réactions pour les buts, de l’excitation lors des grosses charges contre les balustrades, et un peu d’animation durant les pauses. Rien de plus. Même les matches de la Chine n’ont pas déchaîné les passions. 

Il y a tout de même eu un match du tournoi olympique avec de l’ambiance: la finale dames entre les États-Unis et le Canada. La raison est simple: les équipes de hockey masculines du Canada et des États-Unis, ainsi que de nombreux athlètes d’autres disciplines et membres des délégations de ces deux pays – où le hockey, avec la NHL, est populaire et même une religion en ce qui concerne les Canadiens – s’étaient déplacés en nombre à la patinoire du Wukesong pour ne rien manquer du grand «classique» olympique.