Hockey sur glaceRevoici l’Allemagne, cet épouvantail
À la Deutschland Cup à Krefeld, les internationaux suisses retrouvent les Allemands samedi à 14 h 30. L’occasion aussi de gommer la claque 7-1 reçue contre la Slovaquie.
L’Allemagne de Marcel Noebels a récemment toujours eu le dernier mot face à la Suisse.
Claudio Thoma/freshfocusCe n’est peut-être qu’un tournoi de préparation, mais un match contre l’Allemagne reste avant tout un duel - un vrai derby pour les Alémaniques - qu’il convient de gagner, ne serait-ce que par fierté. D’autant plus que les Allemands ont remplacé les Suédois au rang d’épouvantails de l’équipe de Suisse de hockey.
Si les internationaux helvétiques butaient sans cesse sur le Tre Kronor dans les grandes compétitions par le passé (deux finales mondiales perdues contre la Suède en 2013 et 2018), c’est désormais l’Allemagne qui fait figure d’épouvantail. «On joue souvent contre l’Allemagne, que ce soit dans des matches de préparation ou des grands tournois, et nous les battons souvent, relativise Patrick Fischer. Mais c’est vrai, récemment, ils nous ont causé de grosses désillusions», reconnaît tout de même le sélectionneur de la Nati.
Patrick Fischer a connu deux grosses désillusions face à l’Allemagne: aux JO 2018 et aux Mondiaux 2021.
Claudio Thoma/freshfocusIl y a tout d’abord eu l’énorme désillusion des Jeux olympiques de 2018 à PyeongChang, en Corée du Sud, lorsque l’équipe de Suisse, ultra-favorite, avait été sortie du tournoi par les Allemands, futurs finalistes des JO contre la Russie (ROC), au stade des huitièmes de finale déjà (défaite 1-2 après prolongation).
Il y a ensuite eu le printemps de 2021, en Lettonie. Cette fois, la Suisse est tombée de très haut face aux Allemands, au stade des quarts de finale. L’Allemagne avait égalisé à 2-2 à 44 secondes de la fin du temps réglementaire avant de faire la différence aux tirs au but. Un autre crève-cœur.
«Ces dernières années, nous avons vécu des défaites douloureuses pour quelques secondes, et parfois même pour des dixièmes de secondes (contre le Canada aux Mondiaux 2019 en quarts). Elles nous restent au travers de la gorge, nous les avons analysées et nous ne voulons plus revivre ça à l’avenir, prophétise Patrick Fischer. Parfois, il faut passer par ce genre d’épreuves pour progresser, c’est ainsi que je vois les choses.»
Samedi sur le coup de 14 h 30, l’équipe de Suisse retrouvera les «cousins» germaniques. Un match de préparation, certes, mais une sorte de revanche tout de même pour les torts causés récemment. Et puis, après la gifle 7-1 concédée face à la Slovaquie jeudi en ouverture du tournoi, une réaction helvétique est attendue.