ÉtudeLes patrons suisses sont confiants pour la croissance
L’étude annuelle menée par PwC auprès des CEO suisses révèle qu‘ils sont euphoriques quant à la croissance et prudents en matière de critères environnementaux, sociaux et de gouvernance.

PwC a étudié de près les défis qui attendent les CEO de Suisse.
VQHDans sa 25e étude «Annual Global CEO Survey» (http://www.pwc.ch/ceo-survey-fr), la société d’audit et de conseil PwC examine les défis actuels et futurs des CEO du monde entier. Sur les 100 participants à l’étude en Suisse, 81% sont convaincus que l’économie mondiale progressera au cours des douze prochains mois, malgré la pandémie de Covid. Les trois quarts d’entre eux estiment que leur chiffre d’affaires progressera à moyen terme.
Interrogés sur l’importance des différents pays en termes d’impact sur la croissance des ventes, les CEO considèrent que les entreprises étrangères auront toujours plus de difficultés à gagner de l’argent avec la Chine et dans le pays. En tête de liste, ils ont été 52% à citer l’Allemagne (39% en 2020) et 50% les États-Unis (45%).
Les cyberattaques font peur
Pour ce qui est des menaces, les CEO suisses craignent à l’unanimité les cyberrisques. Dans le détail, ils sont 82% à estimer qu’une cyberattaque pourrait empêcher la vente de produits ou services. Selon le communiqué de PwC, les agresseurs, «très professionnels», visent les processus informatisés et essentiels, tels que les ventes, le marketing, la distribution ou les relations publiques – par exemple en exerçant un chantage (rançongiciel).
Avec 85% de mentions, le changement climatique occupe la cinquième place du baromètre des préoccupations. Les CEO jugent ainsi très urgent de mener ses activités de manière «durable», par exemple en prenant un engagement «net-zéro», par la neutralité carbone ou l’élaboration de rapports d’après les critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance).
88% n’émettent que peu de gaz à effet de serre
Par contre, les patrons se montrent «réservés» quant à la mise en œuvre des stratégies actuelles: 45% n’ont pour l’heure pas pris d’engagement en matière de neutralité carbone, 55% n’ont pas défini d’objectif «net-zéro» et 65% sont pessimistes quant à la possibilité de parvenir à la neutralité carbone ou au «net-zéro».
Cette «réticence» se ressent également par rapport aux objectifs ESG: 88% des CEO sondés partent du principe que leur entreprise n’émet pas une quantité significative de gaz à effet de serre. «Seuls 44% intègrent des objectifs quantitatifs de réduction» dans leur stratégie à long terme. Et 91% déclarent que leur entreprise ne peut pas actuellement mesurer «ses émissions».