Mondiaux d’athlétisme 2023: Le digestif: l’essentiel de la septième journée

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Mondiaux d’athlétisme 2023Le digestif: l’essentiel de la septième journée

La journée de vendredi aux Mondiaux de Budapest a été marquée par le titre du 200 m de Noah Lyles, qui réalise un incroyable doublé. Par la domination de Shericka Jackson sur 200 m. Mais aussi par la qualification du relais féminin 4 x 100 m suisse en finale. 

Cyrill Pasche
Sylvain Bolt
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Cyrill Pasche
Sylvain Bolt Budapest
Noah Lyles a déroché son troisième titre mondial sur le 200 m, vendredi soir à Budapest

Noah Lyles a déroché son troisième titre mondial sur le 200 m, vendredi soir à Budapest

IMAGO/Bildbyran

Le temps fort

Noah Lyles s’est offert son troisième titre mondial sur 200 m et le doublé (avec le 100 m) que seul Usain Bolt avait réalisé.

Noah Lyles s’est offert son troisième titre mondial sur 200 m et le doublé (avec le 100 m) que seul Usain Bolt avait réalisé.

IMAGO/Bildbyran

 

Quel phénomène! Noah Lyles a confirmé sur la piste ce qu’il avait annoncé avant les Mondiaux de Budapest. En remportant le 200 m, vendredi soir, l’Américain s’est offert un extraordinaire doublé, après son succès sur le 100 m.

«Le doublé. Waouh. C’est fait! (…) Quels championnats du monde!»

Noah Lyles, champion du monde du 100 m et du 200 m à Budapest 

«Le doublé. Waouh. C’est fait! Je me suis réveillé ce matin un peu plus tendu. Parce que si le 100 m est fun, le 200 m est plus personnel, a lâché le Floridien en conférence de presse. Je savais que plusieurs mecs débarquaient pour reprendre mon titre. Je savais qu’ils étaient capables de me battre. Ce n’est pas parce que j’ai gagné deux titres consécutifs que le troisième était acquis. Il fallait aller le chercher! (…) Quels championnats du monde!»

Seul Usain Bolt, recordman du monde du 100 m et du 200 m, avait réalisé l’exploit de remporter les deux épreuves dans une même édition des Mondiaux (2009, 2013, 2015).

Les Etats-Unis ont réalisé le doublé grâce au jeune Erriyon Knighton (19"75). Le Botswanais Letsile Tebogo (19"81), lui, se pare de bronze après l’argent du 100m.

Shericka Jackson a écrasé la concurrence sur le 200 m des Mondiaux de Budapest.

Shericka Jackson a écrasé la concurrence sur le 200 m des Mondiaux de Budapest. 

IMAGO/USA TODAY Network

Sur le 200 m féminin, Shericka Jackson a semblé seule au monde. La Jamaïcaine a couru en 21’’41, soit le deuxième chrono le plus rapide de l’histoire (21’’41), à sept centièmes du record du monde qui date de 1988.

Derrière la supersonique jamaïcaine, les Américaines Gabrielle Thomas (argent en 21’’81) et Sha’Carri Richardson (bronze en 21’’92 et reine du 100 m à Budapest) n’ont que pu constater la domination de la reine du 200 m. 

«Non, je ne peux pas être déçue de ne pas avoir battu le record du monde, c’est mon meilleur chrono personnel et je suis championne du monde, a souri Shericka Jackson, interrogée sur son chrono canon. Le 200 m est mon bébé, je voulais m’appliquer et je suis plutôt satisfaite du résultat final!» 

La «remontada» 

Trois tentatives mordues, deux marques moyennes. Yulimar Rojas, championne olympique du triple saut, semblait perdue dans le stade d’athlétisme de Budapest. La Vénézuélienne ne pointait qu’à la huitième place. 

Puis vint son sixième et dernier essai: 15,08. Championne du monde. Le quatrième décroché pour la reine du triple saut de 27 ans. «C’était vraiment difficile. Le fait que je gagne la compétition lors de mon dernier essai rend ce titre très spécial, a lâché la triple sauteuse. C’est mon septième titre mondial consécutif (indoor et outdoor) mais clairement le plus particulier!»

La déception 

Lore Hoffmann nourrissait beaucoup d’espoirs pour sa demi-finale du 800 m. Mais la Valaisanne s’est plantée tactiquement.

Lore Hoffmann nourrissait beaucoup d’espoirs pour sa demi-finale du 800 m. Mais la Valaisanne s’est plantée tactiquement. 

IMAGO/Beautiful Sports

 Quelle déception pour Lore Hoffmann. Après avoir manqué la finale des JO à Tokyo en 2021 et celle des derniers Mondiaux à Eugene (à chaque fois 9e), la Sierroise avait beaucoup d’attente pour sa demi-finale de vendredi. 

Dernière Suissesse à pouvoir prétendre à une place en finale, l’athlète de 27 ans a raté sa course sur le plan tactique et a terminé 5e de sa série, en 2’01’’05. «C’est parti très lentement, ça a freiné devant moi, a expliqué la Valaisanne, qui s’est retrouvée au sein du peloton. J’ai accéléré dans le dernier virage car je sentais qu’il fallait se qualifier à la place. J’ai terminé fort mais ça m’a coûté beaucoup d’énergie et je l’ai payé sur la fin.»

Suisse express

Les relayeuses helvétiques ont réussi un grand coup en se qualifiant pour la finale du 4 x 100 m. Les routinières Géraldine Frey et Salomé Kora, épaulées par les «nouvelles» Mélissa Gutschmidt et Natacha Kouni, se sont emparées de la troisième place de leur série, validant directement leur qualification pour la finale de samedi.

Dernière relayeuse, la Vaudoise Mélissa Gutschmidt a enclenché le turbo pour défendre le troisième rang de son équipe. «Courir sur cette piste, avec cette ambiance, c’était incroyable. J’ai vraiment pu profiter du moment», sourit Melissa Gutschmidt, des étoiles plein les yeux.

Les Suissesses ont décroché le 7e chrono au total (42’’64). Les Etats-Unis (1ers), la Jamaïque et la Côte d’Ivoire ont été les relais les plus rapides des séries. 

Le relais suisse masculin du 4 x 100 mètres n’a pas créé l’exploit en demi-finale des Mondiaux. Sur la piste de Budapest, le quatuor composé de Pascal Mancini, Bradley Lestrade, Felix Svesson et Enrico Güntert a terminé septième de sa course en 38’’65.

Ce chrono honorable ne permet cependant pas à la Suisse de se qualifier pour la finale. Seuls les trois premiers de chaque demi-finale et les deux meilleurs temps ont obtenu un ticket pour la finale. La France (37’’98) et le Brésil (38’’19) sont passés au temps.

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