Curling: La Suisse se glisse en finale par un trou de souris

Représentée dignement par Alina Pätz et Sven Michel, la Suisse disputera ce samedi à Thônex sa huitième finale à l’occasion des Championnats du monde de double mixte. Jusque-là, l’or ne lui a jamais échappé! Mais attention, pour défendre cette invincibilité remarquable, le couple d’Interlaken devra sortir le grand jeu en bravant l’épouvantail écossais, invaincu durant le round robin et sans pitié en demi-finale face à l’Allemagne (8-3).

De leur côté, les curleurs helvétiques ont sué sang et eau pour venir à bout des Norvégiens Maia et Magnus Ramsfjell à l’issue d’un end supplémentaire oppressant, enlevé 8-7 grâce à un dernier take-out décisif de la Zurichoise. Un succès à la raclette.

«C’était intense, c’était la pierre la plus difficile du match et Alina n’a pas tremblé. Elle a su garder son calme et réussir le coup parfait.» A l’issue de la partie, Sven Michel ne tarissait pas d’éloge sur sa compagne, quintuple championne du monde dames et véritable fée du logis quand il s’agit de faire le ménage dans la maison. Sur la glace de Sous-Moulin, leur embrassade disait tout à la fois leur bonheur et leur soulagement.

Avant de capituler, le frère et la sœur de Trondheim ont mené la vie dure au couple helvétique, qu’ils avaient battu 9-3 lors du round robin. Menés 3-0 après la première volée de pierres, puis encore 7-4 avant le dernier end, ils n’ont rien lâché. Il faut dire qu’ils ont de qui tenir. Eigil, leur grand-père, a remporté trois titres mondiaux, et il était dans les gradins! Ses ondes ont inspiré Maia, auteure d’un coup de trois presque renversant. «Elle aurait même pu en réussir quatre, franchement, on a eu chaud», confiait Sven Michel.

Heureusement, malgré ce coup dur, les deux Suisses n’ont pas été trahis par leurs nerfs. «Durant la partie, malgré quelques erreurs, j’avais le sentiment qu'on tenait le bon bout. En fait, on n’a pas eu le temps d’avoir peur. Mais encore une fois, cela n’a tenu qu’à quelques centimètres», ajoutait le maçon bernois. A ses côtés, Alina Pätz avait encore le sourire tendu.