KKS à Poutine: «Terminez cette guerre, tout de suite!»

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Réfugiés ukrainiensKKS à Poutine: «Terminez cette guerre, tout de suite!»

Pour la conseillère fédérale en charge de l’asile, la Suisse «n’a pas de plafond» pour les réfugiés venant d’Ukraine. Actuellement, près de 25 000 personnes ont déjà obtenu le statut S.

Eric Felley
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Eric Felley
Lorsqu’elle évoque la Guerre en Ukraine, Karin Keller-Sutter a le verbe haut.

Lorsqu’elle évoque la Guerre en Ukraine, Karin Keller-Sutter a le verbe haut.

RTS

Lorsqu’elle évoque la guerre en Ukraine et la catastrophe humanitaire qu’elle engendre, la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter est en proie à une vive émotion, elle qui d’habitude est plus pondérée. Dimanche soir dans «Mise au Point», sur la RTS, elle était visiblement émue par la situation sur le front de l’asile et a répété ce chiffre: «4,6 millions de personnes ont quitté leur pays en 5 semaines».

La journaliste lui a demandé ce qu’elle dirait à Vladimir Poutine, s’il était face à elle. Un ange est passé, puis Karin Keller-Sutter a eu cette réponse sèche avec un regard furieux: «Terminez cette guerre, et tout de suite!»

«On n’a pas de plafond»

Actuellement, quelque 25 000 réfugiés ukrainiens ont obtenu le statut S en Suisse. À la question d’un risque de saturation, la Saint-Galloise a réagi sans hésiter: «On n’a pas de plafond. Je vois mal la Suisse refuser des femmes et des enfants à ses frontières». Elle dit avoir «une conviction profonde de vouloir soutenir le peuple ukrainien. 80% des réfugiés sont des femmes, qui ont dû quitter leur pays parce qu’elles veulent protéger leurs enfants».

Toutefois, elle ne cache pas une situation complexe sur le terrain, notamment à cause du fédéralisme. Elle plaide pour que les cantons travaillent ensemble et évitent de se critiquer les uns les autres publiquement. «Ça ne fait pas bonne impression et ça n’intéresse pas la population».

Enfin, si la guerre perdure, ne craint-elle pas de voir changer l’opinion publique envers les réfugiés ukrainiens? «J’y réfléchis, on peut avoir des doutes… Il y a une grande solidarité maintenant, il faut qu’elle reste», conclut-elle sur une note volontariste.

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