EngagementUne star iranienne pose sans foulard, défiant le régime
L’actrice Taraneh Alidoosti a diffusé une image d’elle en signe de solidarité avec les manifestations antigouvernementales.

Taraneh Alidoosti, sans foulard et avec le slogan «Femme, vie, liberté».
InstagramCélèbre en Iran, la comédienne Taraneh Alidoosti a publié un portrait d’elle sur Instagram sur lequel elle pose sans foulard. Elle défie ainsi le régime et apporte son soutien aux manifestations contre le gouvernement. Elle apparaît également tenant une pancarte sur laquelle il est écrit, en kurde, «Femme, vie, liberté», qui est devenu un cri de ralliement des manifestants.
Taraneh Alidoosti, 38 ans, est l’une des actrices les plus connues et récompensées d’Iran, explique la BBC. Elle a par exemple joué dans «Le Client», qui a décroché l’Oscar du meilleur film en langue étrangère en 2017. Elle compte près de huit millions de followers sur Instagram.
Dimanche, elle avait déjà apporté son soutien au mouvement de contestation qui secoue l’Iran, promettant de rester dans son pays et de «payer le prix» qu’il faudra pour défendre ses droits.
Militante des droits des femmes
«Je suis quelqu’un qui reste ici et qui n’a pas l’intention de partir», a-t-elle souligné sur les réseaux sociaux, même si des personnalités du monde de la culture ont été arrêtées dans la répression des manifestations. «Je resterai, j’arrêterai de travailler. Je resterai aux côtés des familles des prisonniers et des personnes tuées. Je serai leur avocate. Je me battrai pour ma patrie. Je paierai le prix qu’il faudra pour défendre mes droits et, le plus important, je crois dans ce que nous construisons ensemble aujourd’hui», a-t-elle ajouté.
Taraneh Alidoosti est connue comme une ardente militante des droits des femmes et des droits humains en Iran. Lors d’un précédent mouvement de contestation dans le pays en 2019, elle avait déclaré que les Iraniens étaient «des millions de prisonniers».
Les manifestations déclenchées par la mort de la jeune Mahsa Amini en garde à vue entrent dans leur septième semaine. Selon des militants locaux des droits de l'homme, au moins 328 personnes ont été tuées et 14 800 personnes ont été arrêtées dans la répression.