Vague mortelle de choléra et de dengue au Soudan

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Guerre au SoudanVague mortelle de choléra et de dengue

Les deux maladies ont fait plus de 100 morts depuis août, selon les autorités sanitaires locales.

Les propriétaires de charrettes tchadiennes transportent les biens des Soudanais qui ont fui le conflit dans la région soudanaise du Darfour, alors qu’ils traversent la frontière entre le Soudan et le Tchad à Adré, au Tchad, le 4 août 2023.

Les propriétaires de charrettes tchadiennes transportent les biens des Soudanais qui ont fui le conflit dans la région soudanaise du Darfour, alors qu’ils traversent la frontière entre le Soudan et le Tchad à Adré, au Tchad, le 4 août 2023.

REUTERS

Près de 4400 cas de choléra et de dengue ont été recensés au Soudan, en guerre depuis plus de six mois, dont une centaine a occasionné des décès depuis août, rapporte samedi le Ministère de la santé. À Khartoum, où se trouvent encore des millions d’habitants, et dans les États d’Al-Jazira, au sud de la capitale et de Gedaref, frontalier de l’Éthiopie au sud, deux État où s’entassent les déplacés de guerre, le Ministère de la santé recense «1049 cas de choléra, dont 73 décès».

Quant à la dengue, qui touche neuf États mais pas Khartoum, elle a fait «3316 contaminations, dont 49 décès», ajoute le ministère, dont «2152 malades et 33 morts à Gedaref», alors que 70% des hôpitaux des zones de conflit sont hors service. L’ONU fait également état d’épidémies de rougeole et de cas de variole et de poliomyélite.

Discussions en cours

Après plus de six mois de guerre entre l’armée du général Abdel Fattah al-Burhane et les Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo, plus de 9000 morts - un bilan de l’ONU très sous-estimé - , près de six millions de déplacés et réfugiés et des infrastructures désormais en lambeaux, des négociations de paix ont repris jeudi. À Jeddah, en Arabie saoudite, les deux camps ont envoyé des émissaires pour rencontrer des médiateurs américains et saoudiens. Ces discussions n’ont fait qu’échouer depuis avril, ne décrochant que de très brèves trêves. Mais elles sont désormais relancées, assurent les experts, sur fond de guerre entre Israël et le Hamas palestinien, bien implanté au Soudan sous la dictature d’Omar el-Béchir déposé en 2019.

Au troisième jour de la guerre entre Israël et le Hamas déclenchée le 9 octobre, le Ministère des affaires étrangères soudanais loyal au général Burhane annonçait ainsi avoir «repris les relations diplomatiques» avec l’Iran et travailler à «la réouverture de leurs ambassades dans un avenir proche». Les États-Unis considèrent le Hamas comme «terroriste» et l’Arabie saoudite passe pour ne pas entretenir de bonnes relations avec le mouvement palestinien, proche du Qatar, rival de Ryad dans le Golfe.

(AFP)

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