Obsolescence des objets – Greenpeace dépose une pétition exigeant un «droit à la réparation»

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Obsolescence des objetsGreenpeace dépose une pétition exigeant un «droit à la réparation»

L’organisation a remis à la Chancellerie à Berne un texte muni de plus de 17’000 signatures pour que les Suisses puissent réparer davantage leur matériel défectueux.

Lors de la remise de la pétition mardi à Berne.

Lors de la remise de la pétition mardi à Berne.

© Flurin Bertschinger / Greenpe

La population suisse doit pouvoir réparer facilement, de manière attrayante et abordable les objets et appareils défectueux. C’est le but d’une pétition lancée par Greenpeace, signée par plus de 17’000 personnes et remise mardi à la Chancellerie à Berne.

La population suisse souhaite pouvoir réparer davantage le matériel qui ne marche plus, selon l’organisation qui a mené un sondage sur ce thème. Divers obstacles, financiers et techniques (pièces de rechange indisponibles ou appareils scellés avec de la colle par exemple), rendent cependant les réparations impossibles, relève-t-elle. Raison pour laquelle l’ONG en appelle au Parlement afin que le droit à la réparation soit ancré dans la Loi sur la protection de l’environnement (LPE) actuellement en révision.

Lutter contre la crise climatique

«Il est temps de changer nos habitudes de consommation de manière à ne plus nuire à l’environnement et au climat. Pour cela, nous avons besoin de conditions-cadres politiques pour la mise en place d’une véritable économie circulaire», souligne Barbara Wegmann, experte en consommation et énergie à Greenpeace.

Il faut dire que réparer les objets et les appareils permet de prolonger leur durée d’utilisation et donc de lutter contre la crise climatique, relève Greenpeace. Selon une étude mandatée par ses soins, si en Suisse on utilisait trois ans de plus tous les biens de consommation, l’empreinte carbone de notre pays pourrait être réduite de 4 millions de tonnes d’équivalents CO₂ par année. À titre de comparaison, le recyclage du PET a permis d’économiser 137’000 tonnes d’équivalents CO₂ en 2020.

Plusieurs exigences

La pétition remise à Berne demande notamment de garantir la mise sur le marché de produits réparables, en prémunissant les utilisateurs contre l’obsolescence programmée ou en renforçant le droit de la garantie. Le texte demande aussi la garantie de l’accès aux pièces de rechange et aux informations techniques, en rendant par exemple les pièces détachées accessibles sur le long terme, et ceci à un prix abordable. Enfin l’ONG demande que Berne encourage une «culture du réparable» en rendant la réparation attrayante et abordable.

(cht)

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