Italie – Une infirmière accusée de meurtre acquittée pour la 3e fois

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ItalieUne infirmière accusée de meurtre acquittée pour la 3e fois

Pour la troisième fois, une soignante italienne a été libérée des charges pesant contre elle. Elle était soupçonnée d’avoir tué au moins une patiente.

L’infirmière avait été arrêtée en octobre 2014.

L’infirmière avait été arrêtée en octobre 2014.

AFP/Photo d’illustration

Une infirmière italienne condamnée à la perpétuité pour le meurtre d’une patiente et soupçonnée de nombreux autres faits similaires, a été acquittée lundi pour la troisième fois en appel, ont annoncé mardi les médias.

Daniela P., 49 ans, avait été arrêtée en octobre 2014 à Lugo, près de Ravenne (nord), et condamnée en mars 2016 à la perpétuité. La publication dans la presse de photos où elle pose toute souriante à côté de cadavres de patients tout juste décédés a aussi ajouté à son image trouble en Italie.

Recours encore possible

En 2017, la Cour d’assises de Bologne l’avait acquittée en appel, concluant à une mort naturelle de la patiente décédée, mais la Cassation a annulé ce verdict, renvoyant le cas de nouveau devant la Cour d’appel. Le procès-bis devant la Cour d’appel de Bologne s’est achevé de nouveau par un acquittement, en mai 2019, un verdict encore annulé par la Cassation en septembre de la même année.

Ce troisième acquittement est lui aussi sujet à un recours devant la Cassation, mais il n’était pas clair dans l’immédiat si le parquet ferait de nouveau appel.

Dose massive de chlorure de potassium

Pendant les trois premiers mois de 2014, 38 des 83 décès enregistrés dans son service sont survenus lorsqu’elle était de garde, alors que la moyenne des autres infirmières ne dépassait pas 10. Et quand une patiente de 78 ans est décédée peu après la prise de service de l’infirmière, une enquête a été ouverte.

L’autopsie a révélé que le décès était dû à l’injection d’une dose massive de chlorure de potassium. Selon l’accusation, Daniela Poggiali était la seule à avoir pu faire l’injection.

Mais une contre-expertise sur le décès incriminé menée à la demande de la défense a conclu que si l’injection avait eu lieu comme l’assure l’accusation, la patiente aurait dû décéder en quelques minutes, et non pas en une heure comme cela a été le cas. «Je suis très heureuse», a réagi l’infirmière, citée par les médias, tandis que son avocat, Lorenzo Valgimigli, a dénoncé «une affaire kafkaïenne», selon la même source.

(AFP)

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