Un assassin trahi par sa lettre de lecteur 34 ans après son meurtre

Le 23 octobre 1988, le corps d’Anna Kane, 26 ans, est découvert sur un sentier en Pennsylvanie. Cette maman de trois enfants, connue en tant que prostituée, a été battue et étranglée à mort. De l’ADN est trouvé sur ses vêtements, qui appartient à un profil masculin, mais aucune correspondance n’est trouvée dans les bases de données de l’époque.

Deux ans plus tard, raconte NBC, le journal «Reading Eagle» tente de relancer l’affaire en demandant si quelqu’un a des informations sur ce meurtre. La rédaction reçoit une lettre signée par «un citoyen inquiet» qui contient de nombreux détails précis sur ce crime. Confiée aux enquêteurs, qui suspectent que son auteur pourrait bien être l’assassin, elle est soumise à un examen minutieux. De l’ADN est retrouvé sur elle et c’est en effet le même que celui retrouvé sur les vêtements de la victime. Mais toujours aucune correspondance dans les fichiers.

C’est encore une fois les nouvelles recherches d’ADN sur les sites généalogiques qui ont enfin permis cette semaine de mettre un nom et un visage sur le meurtrier d’Anna Kane. Il s’agit de Scott Grim, qui était âgé de 26 ans à l’époque. Mais il ne répondra pas de son crime car il est décédé en 2018, à 58 ans, des causes naturelles.

La police a pu confirmer cette thèse en obtenant un échantillon d’ADN de Grim (sans préciser comment elle a procédé), qui correspond aux deux précédents. Si son ADN ne figurait pas dans les fichiers de police, l’homme avait toutefois été arrêté en 2002 pour avoir harcelé par lettres son ancien partenaire commercial.

Aucun lien n’a été établi entre Grim et Anna Kane, mais la police estime qu’il se peut qu’il ait été un client de la prostituée.