Australie: Un dingo attaque un garçon de 5 ans

Un petit garçon a été attaqué et mordu à plusieurs reprises par un dingo en Australie. Ses jours ne sont cependant pas en danger et les autorités n’ont aucune intention de retrouver le chien sauvage ou de l’euthanasier.

L’attaque a eu lieu samedi sur une plage isolée de l’île Fraser – désormais nommée K’gari –, à l’est du Queensland. L’enfant jouait, ses parents non loin, lorsqu’un dingo s’est précipité sur lui et l’a attaqué. Le chien sauvage l’a mordu aux fesses, aux bras et à la tête. Le père du petit garçon est rapidement intervenu et a réussi à chasser l’animal.

L’enfant a été pris en charge puis héliporté avant d’être hospitalisé à Hervey Bay. Il était dans un état stable et se remet désormais très bien de ses blessures, selon ses parents, rapporte ABC.

Sur l’île Fraser, la plus grande île de sable du monde, de nombreuses et longues clôtures ont été installées pour éviter les rencontres entre les humains et les dingos. Mais dans la zone de l’attaque, il n’y avait pas de clôture.

«Malheureusement, des enfants jouaient dans le sable et l’un d’eux s’est levé et s’est éloigné du groupe. Un dingo l’a attaqué», a noté Linda Behrendorff, la Ranger en charge de la gestion des ressources naturelles. «Si vous campez dans une zone non clôturée, sachez que c’est une zone éloignée et qu’il y a des dingos sauvages autour».

À ce stade, la responsable a indiqué qu’il n’était pas prévu d’euthanasier le dingo ni même de le déplacer. La priorité est donnée à l’éducation des touristes. «Soyez prudents avec les dingos», a-t-elle souligné.

Maire des lieux, George Seymour a déclaré que l’attaque avait été une «épreuve terrifiante» pour le garçon, sa famille et tous ceux qui l’ont vue. «Ça aurait facilement pu être fatal, c’est un garçon de 5 ans», a-t-il ajouté.

L’élu précise également que les enfants de moins de 8 ans sont plus susceptibles d’être attaqués par des dingos. On dénombre environ une attaque par an sur l’île et le dernier décès date de plus de 20 ans. Selon lui, il s’agit de bien surveiller les petits dans les zones non protégées.

Mais pour lui aussi, pas question de toucher aux dingos. «K’gari est une nature sauvage et ces dingos sont une partie importante de l’écosystème. Cela fait trois décennies que l’île a été inscrite sur la liste du patrimoine mondial, et les dingos en sont une partie essentielle. Nous ne devrions pas abattre les dingos ni leur faire du mal de quelque manière que ce soit», a-t-il plaidé.

ABC est encore allé à la rencontre d’un campeur, Adrian Irving, qui était sur place avec sa femme et ses enfants. Il n’a pas vu l’attaque mais partage l’avis des autorités. «Nous gardons constamment un œil vigilant sur nos enfants. Mais nous n’avons pas peur des dingos. Nous les respectons. C’est leur maison. Nous visitons leur maison. Nous devons donc nous rappeler que c’est leur territoire, pas le nôtre», a-t-il commenté.