Ils inventent le «banc ventilateur rafraîchissant»

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CaniculeIls inventent le «banc ventilateur rafraîchissant»

Un banc d’un nouveau genre a été installé à Paris cet été. L’air frais est puisé dans la terre avant d’être renvoyé par des fentes creusées dans la pierre. C’est le premier «banc climatique» de la capitale.

Eric Felley
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Eric Felley
Frédéric Blaise, en tant qu’architecte, et Emma Lelong comme designer, ont conçu ce premier banc rafraîchissant qui puise l’air frais à 10 mètres de profondeur.

Frédéric Blaise, en tant qu’architecte, et Emma Lelong comme designer, ont conçu ce premier banc rafraîchissant qui puise l’air frais à 10 mètres de profondeur.

Radio France

Les villes ont de plus en plus chaud, c’est un fait, et d’aucuns réfléchissent à des solutions pour rafraîchir leurs habitants. Ici, il s’agit d’un banc qu’on trouve place Jeanne d’Arc, près de l’église Notre-Dame de la Gare, dans le XIIIe arrondissement de Paris. C’est un banc qui, de prime abord, n’a rien de spécial. Au contraire, il ressemble plutôt à un banal muret. Mais lorsque l’on s’assied dessus, c’est une bien agréable sensation de fraîcheur qui vient d’en dessous.

20 degrés sous les fesses

Selon «Radio France», qui relate cette invention, on la doit à un architecte, Frédéric Blaise, et une designer, Emma Lelong. À l’instar d’une pompe à chaleur, l’air frais est puisé dans la terre à dix mètres de profondeur à l’aide d’un ventilateur avant d’être insufflé dans le banc. Celui-ci est creux et ouvert avec des fentes, qui permettent à l’air rafraîchissant de sortir, provoquant une sensation de «coussin frais de 20 degrés en moyenne», selon un des ingénieurs qui a participé au projet. Dans le cas présent, l’air provient d’une canalisation qui existait déjà dans les carrières du sous-sol parisien.

Le matériau avait son importance, explique Emma Lelong: «On a choisi une pierre de Bourgogne calcaire et marbrière, et qui a des propriétés d’effusivité, c’est-à-dire que le contact au toucher reste frais, même en période de canicule. Travailler avec ce matériau nous permet d’obtenir des modules que l’on peut juxtaposer, pour ne pas encombrer l’espace public».

Contrer les îlots de chaleur

«On cherchait un moyen d’améliorer un peu l’accueil des Parisiens dans l’espace public, résume l’architecte Frédéric Blaise, un peu à l’image des fontaines Wallace au début du XIXe siècle, qui apportaient de l’eau potable aux habitants, à une époque où tout le monde n’en avait pas. On a ce souci des îlots de chaleur urbains et on voulait trouver un dispositif efficace qui puisse être rapidement mis en place et améliorer l’accueil pendant les périodes de canicule».

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