ColèreEncore un parc à cerfs vandalisé!
L’an dernier, c’est sur sol jurassien qu’un enclos a été cisaillé. Cette fois-ci, c’est côté neuchâtelois. Par jalousie ou activisme?

Un parc à cerfs a été vandalisé cette semaine à Enges (NE), et ce n’est pas une première! Mercredi matin, quand un paysan lui a dit avoir vu des cerfs hors du parc, l’éleveur Michel Sunier ne l’a pas cru sur parole. Mais il a rapidement déchanté en voyant son enclos cisaillé: un mâle et cinq femelles ont profité de la brèche ouverte pour se faire la malle.
Avec son beau-frère et son neveu, Michel Sunier a attrapé deux biches, après avoir éloigné le gros du troupeau. Jeudi soir, dans le brouillard, trois fugitives restaient introuvables. Après sept jours, les gardes-faunes pourront les tirer, croit savoir l’éleveur.
Paniquée
Une biche a été aperçue à Nods (BE), à cinq ou six kilomètres du parc: «Elle était perdue et paniquée: Mes cerfs à moitié domestiqués sont mieux dans l’enclos qu’à l’extérieur», insiste l’éleveur. L’essentiel pour lui, c’est d’avoir récupéré son unique mâle à un moment crucial: «Le rut commence», indique Michel Sunier qui détient 65 bêtes avec son épouse Maryline.
Le vandale a-t-il agi par jalousie, comme le suggère «ArcInfo»? «Le succès fait des jaloux et celui qui a fait ça connaît mon parc et mon troupeau», estime Michel Sunier, occupé par la construction d’un four à pain dans le hameau de Lordel après avoir été un précurseur dans la vente directe.
Jalousie
Sur l’identité du coupable, Michel Sunier a sa petite idée qu’il garde pour lui et la police, mais la thèse de la jalousie ne convainc pas l’éleveur jurassien François Gerber, victime du même méfait l’an dernier à Bressaucourt (JU). «Les activistes savent exactement ce qu’ils font», estime cet éleveur qui n’a jamais reçu de revendication. «Ni courrier, ni tag», précise-t-il.
Qui voulait libérer les cerfs, les biches et les daims à la ferme du Bail, à Bressaucourt? L’enquête n’a pas permis d’élucider le mystère. À deux reprises, une cinquantaine de cervidés s’étaient échappés. Les huit biches manquantes ont sûrement mis bas dans la nature. En liberté, elles sont la cible des lynx, des chasseurs et des braconniers.
Des faits similaires se sont déjà produits dans d’autres cantons. Autour de son parc, François Gerber a posé un fil électrique qui, quand il est coupé, sonne l’alarme et alerte la police.