Présidentielle au Brésil: Lula donné gagnant de la présidentielle avec 53% des voix au deuxième tour

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Présidentielle au BrésilLula donné gagnant de la présidentielle avec 53% des voix au deuxième tour

L’institut de sondage de référence Datafolha a publié vendredi son premier sondage depuis le premier tour de l’élection présidentielle brésilienne.

Un autre sondage, publié par un autre institut, l’Ipec, prévoyait une victoire de Lula au second tour avec 55%, contre 45% à Bolsonaro.

Un autre sondage, publié par un autre institut, l’Ipec, prévoyait une victoire de Lula au second tour avec 55%, contre 45% à Bolsonaro.

AFP

L’ex-président de gauche Lula remporterait le second tour de la présidentielle avec 53% des votes exprimés contre 47% pour le président sortant d’extrême droite Jair Bolsonaro, le 30 octobre, selon le sondage Datafolha publié vendredi.

Ce sondage, le premier à être publié par l’institut de référence depuis le premier tour du 2 octobre qui a vu Luiz Inacio Lula da Silva arriver en tête avec 48% des votes exprimés devant Jair Bolsonaro à 43%, a une marge d’erreur de + ou – 2 points de pourcentage.

Les divers instituts de sondage au Brésil ont été très critiqués pour ne pas avoir anticipé le score élevé du président sortant, auquel ils attribuaient un score maximum de 37%, au 1er tour. Ainsi, le dernier sondage Datafolha publié à la veille du premier tour, accordait 50% des votes exprimés (hors nuls et blancs) à Lula contre 36% à Jair Bolsonaro.

«Mensongers»

Un autre sondage, publié par un autre institut, l’Ipec, accordait 51% des votes valides à Lula contre 37% à Bolsonaro également avant le 1er tour dimanche dernier. Mercredi, le même institut a prévu une victoire de Lula au second tour avec 55%, contre 45% à Bolsonaro.

«Nous avons vaincu les mensonges» des sondages, avait déclaré le président d’extrême droite, exultant au soir du 1er tour. Jair Bolsonaro, qui est donné perdant depuis plusieurs mois par les sondages, n’a cessé de dire qu’ils étaient «mensongers».

Le sondage de Datafolha publié vendredi a été réalisé auprès de 2884 électeurs, de mercredi à ce vendredi. Le second tour s’annonce serré dans cette élection extrêmement polarisée et les deux candidats se sont évertués ces derniers jours à rallier les soutiens.

Cannibalisme

Jair Bolsonaro et Luiz Inacio Lula da Silva ont échangé vendredi des attaques à l’emporte-pièce, s’accusant respectivement d’ivrognerie et d’être capable de cannibalisme. L’équipe de campagne de l’ex-président de gauche Lula da Silva a exhumé et diffusé une vieille vidéo dans laquelle l’actuel président d’extrême droite Bolsonaro affirme qu’il serait capable de manger de la chair humaine.

Dans cette interview donnée au «New York Times» en 2016, Jair Bolsonaro, alors simple député fédéral, décrit ce qu’il présente comme un rituel de la communauté autochtone Yanomami, dans l’État de Roraima (nord). «Ils cuisinent ça pendant deux ou trois jours et ils le mangent avec de la banane. Je voulais voir l’Indien se faire cuire. Et là ils me disent: ‘‘si vous le voyez, vous devez le manger’’. Je le mange!» déclare Jair Bolsonaro dans cet extrait, devenu viral sur les réseaux sociaux au Brésil.

«Après toutes les absurdités que le Brésil a déjà écouté de la part de Bolsonaro, en voici une autre, encore plus effroyable: il révèle qu’il mangerait de la chair humaine. Le Brésil ne supporte plus Bolsonaro», dit une voix off dans la vidéo diffusée par l’équipe de campagne de Lula.

«Ivrogne»

L’équipe de Jair Bolsonaro a rétorqué que ces déclarations avaient été «sorties de leur contexte», et a annoncé un recours devant les autorités électorales. Et un dirigeant de la communauté Yanomami, Junior Hekurari, a catégoriquement nié l’existence de rituels cannibales dans sa culture.

Le président d’extrême droite, qui qualifie régulièrement Lula de Silva de «voleur», l’a traité d’«ivrogne» vendredi pendant une conférence de presse au ton enflammé au palais de la Alvorada, sa résidence officielle à Brasilia. Lula «va amener une clique d’incompétents pour commander le Brésil. Cela ne va pas fonctionner! (…) C’est notre liberté qui est en jeu!» s’est-il emporté.

(AFP)

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