Football – Xamax, le miraculé de la Stockhorn Arena

Si Neuchâtel Xamax avait besoin d’un dernier symbole pour faire confiance à ses jeunes, Franck Surdez a surgi au bon moment mardi soir. Pur produit de la formation locale, le jeune buteur se rapprochait tant et plus de son premier but en Challenge League depuis qu’il s’est mis à vraiment compter dans l’effectif rouge et noir en début d’année. Et voilà que Mike Gomes remporte un duel limite, que M. Gianforte laisse son sifflet loin de sa bouche et qu’il se retrouve là, seul face au but, sous le poids des regards du bloc sud thounois. Pas l’ombre d’une hésitation. Frappe croisée, 1-0 (7e) et un souvenir pour la vie.

La soirée de rêve a été mise en pause une bonne heure à partir de là. Xamax pouvait mener 1-0, il était contraint de passer le match dans son camp, à se défendre dans un 3-5-2 que lui imposait la disponibilité de ses joueurs. Quand le premier coup dur est survenu - la blessure au milieu de Burak Alili -, c’est Umaru Bangura, défenseur central de métier, qui a dû sortir du banc. C’est dire le casse-tête. Et à quel point Neuchâtel n’aurait d’autre choix que d’accepter la souffrance s’il espérait se tirer de la Stockhorn Arena à bon compte.

L’inévitable, c’était l’égalisation du FC Thoune, tombée sans protestations possibles à la 59e. La surprise, ça a été les ressources employées dès lors par les visiteurs pour continuer à exister. Avec le match référence en rouge et noir de Théo Guivarch au goal, le champ des possibles ne s’est jamais restreint. Xamax a souffert, encore et jusqu’au bout. Mais il s’est imaginé une porte de sortie gagnante en contre.

Plusieurs auraient pu mener les Neuchâtelois à la victoire. Raphaël Nuzzolo et Nicky Beloko ont manqué seul face à Nino Ziswiler. C’est finalement grâce à un corner anodin, rendu victorieux par une déviation tout aussi inattendue de Mike Gomes, que les hommes d’Andrea Binotto s’en sont sortis (2-1, 63e). Miraculeusement? Franchement, oui. Devant tant de désespoir, Carlos Bernegger a même fini par faire entrer Nikki Havenaar, son géant de défenseur central, en pointe. Son coup de tête de la 94e poussait Théo Guivarch à une prouesse. Une dernière. Xamax pouvait exulter.