Argentine4e interpellation après l’attentat contre Kirchner
Un quatrième suspect a été interpellé mercredi dans le cadre de l’enquête sur l’attentat contre la vice-présidente argentine Cristina Kirchner.

Cristina Kirchner le 2 septembre 2022 à Buenos Aires.
AFPUn quatrième suspect arrêté mercredi, Nicolas Gabriel Carrizo, est une proche connaissance de Brenda Uliarte, la compagne de l’assaillant, qui avait elle-même été arrêtée trois jours après l’attentat contre Cristina Kirchner, et dont l’analyse du téléphone soulignerait un rôle central, selon des sources judiciaires citées par plusieurs médias, dont l’agence officielle Telam.
Ce quatrième suspect fait partie d’un groupe que la presse a surnommé «la bande des barbes à papa», car ils vendaient ces friandises dans la rue. Le chariot avait été vu les jours précédant l’attentat aux abords du domicile de Cristina Kirchner, où des centaines de partisans venaient l’y saluer. Les enquêteurs évaluent si cette présence aurait pu constituer un repérage.
L’assaillant de 35 ans de Cristina Kirchner, Fernando Sabag Montiel, et Brenda Uliarte, 23 ans, sont inculpés de tentative d’homicide «avec planification et entente préalable entre eux», selon l’acte d’accusation.
Une amie de Brenda Uliarte, Agustina Diaz, 21 ans, a été interpellée à son tour mardi, sur la base d’analyse des téléphones saisis. Toutes deux avaient échangé à plusieurs reprises sur l’attentat contre Cristina Kirchner, avant et les jours suivants. «J’ai envoyé (quelqu’un) tuer Cristina. Ça n’a pas marché», aurait écrit Brenda Uliarte dans un message adressé à Agustina Diaz selon plusieurs médias citant des sources judiciaires. C’était le 27 août, quatre jours avant l’attentat, pour ce que les enquêteurs considèrent un premier essai avorté.
Aucune motivation politique avérée
Fernando Sabag Montiel avait été arrêté le 1er septembre, quelques secondes après avoir pointé un pistolet à un mètre environ de la tête de Cristina Kirchner, au milieu d’une foule de sympathisants de l’ex-cheffe de l’État (2017-2015) et actuelle vice-présidente de gauche péroniste. Pour une raison non encore confirmée, le coup n’est pas parti, bien que l’arme -un pistolet semi-automatique Bersa calibre 7.65- ait été chargée, en état de marche, mais apparemment pas armée, sans balle engagée dans la chambre.
Brenda Uliarte avait été arrêtée trois jours plus tard. Des images de vidéosurveillance l’ont montrée avec son compagnon sur les lieux de l’attentat le soir même. Et des photos sur leurs téléphones les montraient posant avec le pistolet.
Aucune motivation politique n’a pu être avérée à ce stade. Chez Brenda Uliarte, certains signaux ont montré une affinité assumée avec le politicien libéral-libertaire Javier Milei, et dans certains de ses messages, une manifeste hostilité à l’égard de Cristina Kirchner.