Etats-Unis – Acquittements au procès d’un complot contre une gouverneure

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États-UnisAcquittements au procès d’un complot contre une gouverneure

Quatre hommes étaient accusés d’avoir voulu enlever la gouverneure du Michigan, Gretchen Whitmer, en 2020, pour déclencher une «guerre civile».

Gretchen Whitmer, lors d’un évènement General Motors à Lansing, dans le Michigan, le 25 janvier 2022.

Gretchen Whitmer, lors d’un évènement General Motors à Lansing, dans le Michigan, le 25 janvier 2022.

AFP

Deux militants d’extrême droite accusés d’avoir fomenté un complot pour enlever la gouverneure démocrate du Michigan, Gretchen Whitmer, ont été acquittés vendredi par un jury de cet Etat du nord des Etats-Unis, qui n’a pas pu se prononcer sur la culpabilité des deux autres accusés.

A l’issue d’un mois de procès devant le tribunal fédéral de Grand Rapids et cinq jours de délibérations, les jurés ont acquitté Daniel Harris et Brandon Caserta, sans pouvoir arriver à un verdict unanime pour Adam Fox et Barry Croft. Le juge Robert Jonker a donc déclaré le procès nul pour ces derniers.

Les quatre hommes faisaient partie d’un groupe violemment opposé aux mesures restrictives adoptées par la gouverneure pour contenir la pandémie de Covid-19, et qui voulait déclencher une «guerre civile» aux Etats-Unis, selon l’accusation, en enlevant la dirigeante et la juger pour «traîtrise».

«Tyran»

Leur arrestation, en octobre 2020, avait illustré la menace grandissante posée par les milices de la droite radicale, qui s’est ensuite confirmée lors de l’assaut sur le Capitole à Washington le 6 janvier 2021. Plusieurs membres de groupuscules d’extrême-droite ont été inculpés pour leur rôle dans l’attaque contre le siège du Congrès américain.

Parmi le reste du groupe, deux militants ont plaidé coupable dont l’un a déjà été condamné à six ans de prison. Huit autres, accusés de complicité, seront jugés devant un tribunal de l’Etat du Michigan. Selon l’accusation, les quatre militants reprochaient à la gouverneure d’être «un tyran» et avaient contacté un groupuscule local, les «Wolverine Watchmen», pour s’entraîner en vue de l’enlever et de la juger.

«Orienté vers l’action»

Ils avaient décidé de la capturer dans sa résidence secondaire dans la région des Grands Lacs, où ils s’étaient rendus à deux reprises pour des repérages. Ils avaient pris la photo d’un pont qu’ils souhaitaient faire sauter avec des explosifs pour ralentir l’arrivée de la police.

Adam Fox, Daniel Harris, Brandon Caserta et Barry Croft plaidaient non coupable. Ils assuraient avoir été piégés par des agents de la police fédérale infiltrés et des informateurs qui, selon eux, les ont poussés à agir, s’entraîner, s’armer.

Adam Fox était un «marginal», sans domicile ni argent, qui «voulait être cool», a plaidé son avocat Christopher Gibbons, en assurant qu’il n’avait avancé que des «idées insensées» lors de soirées arrosées et enfumées. Le procureur, Jonathan Roth, affirmait au contraire que le groupe était «orienté vers l’action» et le «désir de seconde guerre civile».

(AFP)

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