JuraLes poules ont été contaminées par des pigeons
Dans un poulailler de Develier, 15 000 pondeuses ont été abattues à la cause d’une maladie transmise par des oiseaux de ville.


Le responsable de l’abattage de 15 000 poules, c’est le pigeon biset.
lematin.ch/Vincent DonzéLes analyses ont rendu leur verdict, trois semaines après l’abattage de 15 000 poules à Develier (JU): ce sont des pigeons qui ont introduit la maladie de Newcastle dans un élevage isolé entre la forêt et l’autoroute, près de Delémont. «Des pigeons biset, de ville», a précisé le vétérinaire cantonal Flavien Beuchat, cité par «Le Quotidien Jurassien».
Le poulailler ravagé s’intègre dans une exploitation agricole, sur le modèle de la production intégrée. Il est hermétique et ses volières sont désinfectées entre chaque arrivage de poussines, élevées jusqu’à 18 semaines, un âge où elles sont prêtes à pondre. C’est par la litière que l’élevage a été contaminé: le vétérinaire cantonal désigne la paille dans laquelle les pigeons nichent.
L’épizootie a provoqué un branle-bas de combat dans le Jura, avec un paquet de mesures édictées pour maîtriser la maladie. Tous les élevages ont été contrôlés dans un rayon de trois kilomètres, mais aucun autre cas n’a été décelé, selon le «QJ».

Toutes les poules n’ont pas été contaminées à Develier (JU)
lematin.ch/Vincent DonzéLes 15 000 poules pondeuses ont toutes été abattues le 16 mars par une entreprise thurgovienne: les blanches, les brunes et les noires, élevées pour leurs œufs ou pour être revendues à d’autres exploitations. À Develier, les livraisons d’œufs ont été placées sous séquestre dans l’attente des analyses.
«La maladie de Newcastle est une maladie très contagieuse qui touche de nombreuses espèces d’oiseaux», précisait alors Flavien Beuchat. Toutes les volailles domestiques et tous les autres oiseaux détenus en captivité ont été confinés, mais ils sont à nouveau autorisés à sortir.

Un contrôle vétérinaire a été réalisé le 17 mars dernier.
lematin.ch/Vincent DonzéBaisse de la ponte, œufs à coquille fine, respiration par le bec, paupières gonflées, crête bleuie, diarrhée, fièvre, abattement, inappétence… Les symptômes sont nombreux et ils s’aggravent après la deuxième semaine: paralysies flasques des pattes ou des ailes et torsions du cou, lorsque la mort ne survient pas subitement.
Le cas précédant était apparu au début de cette année dans le canton de Zurich. Jusque-là, la Suisse était épargnée par cette épizootie depuis 2017. Comment éviter une nouvelle contamination? En renforçant la biosécurité, avec des sas et des contrôles d’entrée.