États-Unis - Les footballeuses sous-payées, c’est ter-mi-né!

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États-UnisLes footballeuses sous-payées, c’est ter-mi-né!

Un groupe de joueuses, dont Megan Rapinoe, a fait plier la fédération américaine de football. Désormais, les femmes en équipe nationale auront droit à un salaire égal à celui des hommes.

Vingt-huit joueuses de l’équipe nationale féminine des États-Unis, dont la capitaine Megan Rapinoe (ci-dessus), avaient déposé un recours collectif contre la politique discriminatoire de la Fédération américaine de football.

Vingt-huit joueuses de l’équipe nationale féminine des États-Unis, dont la capitaine Megan Rapinoe (ci-dessus), avaient déposé un recours collectif contre la politique discriminatoire de la Fédération américaine de football.

AFP

La fédération américaine de football s’est engagée à payer l’équipe nationale féminine au même niveau que l’équipe masculine, dans un accord avec un groupe de joueuses, dont la star Megan Rapinoe, qui avait poursuivi l’instance.

«US Soccer s’est engagé à verser un salaire à taux égal à partir de maintenant pour les équipes nationales féminine et masculine lors de tous les matches amicaux et tournois, y compris la Coupe du monde», détaillent les termes de l’accord entre les deux parties.

Vingt-huit joueuses de l’équipe nationale féminine des États-Unis, championne du monde en France en 2019, avaient déposé un recours collectif contre la politique discriminatoire de la Fédération américaine de football.

«Quand nous gagnons, tout le monde gagne», a applaudi sur Twitter la vedette américaine du football, Megan Rapinoe, dans la foulée de l’annonce de l’accord.

L’accord doit mettre fin aux poursuites engagées par ce groupe de joueuses et porte sur un total de 24 millions de dollars, dont 22 millions distribués selon un mode proposé par les joueuses de l’équipe nationale féminine.

«Évidemment on ne peut pas revenir en arrière et effacer les injustices auxquelles nous avons été confrontées, mais il en ressort que cela ne pourra jamais se reproduire», a également déclaré Megan Rapinoe sur la chaîne ABC, saluant «un grand jour».

«Un pas monumental»

Également interviewée sur ABC et apparaissant aux côtés de la présidente d’US Soccer Cindy Parlow Cone (elle-même ancienne internationale), l’attaquante Alex Morgan a affirmé que l’accord représentait une victoire pour toutes les parties.

«C’est un pas en avant monumental qui permet de se sentir estimée, respectée, et qui répare notre relation avec US Soccer», a déclaré la joueuse aux 190 sélections. «Je ne vois pas seulement cela comme une victoire pour notre équipe ou le sport féminin, mais pour les femmes en général», a aussi soutenu Alex Morgan.

Convention collective en vue

L’application des termes de l’accord dépendra de la ratification d’une convention collective entre les joueuses de l’équipe nationale et la fédération. Une fois cette convention ratifiée et l’accord approuvé par un tribunal, les poursuites seront éteintes.

La présidente d’US Soccer Cindy Parlow Cone avait dit en septembre, espérer «harmoniser» les primes liées à la Coupe du monde pour les équipes masculine et féminine américaines. La question de ces primes a constitué un volet important du procès intenté par l’équipe féminine américaine en 2019, accusant la fédération de «refuser obstinément» de payer ses joueuses et ses joueurs de manière équitable.

La FIFA a par exemple octroyé une prime de plus de 32 millions d’euros à la France lors de son succès planétaire en 2018 chez les hommes, alors que seulement 3,4 millions d’euros ont été versés aux Américaines lors de leur titre mondial de 2019. Et les joueurs américains, éliminés en huitièmes de finale en 2014, avaient reçu 4,5 millions d’euros alors que leurs homologues féminines n’avaient perçu que 1,45 million pour avoir remporté leur compétition.

(AFP)

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