Neuchatel - Le palmier métallique n’est pas près de prendre racine

Son tronc est en acier galvanisé et ses palmes en fonte d’aluminium. «Le palmier n’est pas planté», titrait «Le Matin» en 2013. En 2016, c’était «Le palmier peine à pousser». Que faut-il écrire en 2021 au sujet du palmier métallique de l’artiste genevois Christian Gonzenbach, prévu initialement pour la prison de Bellevue à Gorgier (NE)? «Nouveau vent contraire sur le palmier», a choisi le média «ArcInfo»…

Depuis dix ans, le palmier haut de 18 mètres est en déshérence. Son installation dans le lac de Neuchâtel est très éloignée du projet initial, lorsque l’artiste s’est inspiré d’une fresque évoquant la liberté sur un mur de la prison de Gorgier.

Prévue dans le lac, la quatrième version est contestée par cinq oppositions de citoyens de la Grande Béroche, après l’abandon d’un projet d’île artificielle. Selon «ArcInfo», les opposants redoutent des problèmes de sécurité. Ils craignent aussi le bruit du vent dans les palmes. Une atteinte au paysage à Gorgier-Chez-le-Bart est aussi évoquée.

«Ce projet mérite que l’on sorte des sentiers battus. Il faut être inventif», a imploré le conseiller communal François Del Rio. À l’origine, l’implantation du palmier dans une prison découlait du pour-cent culturel appliqué lors de chaque rénovation ou construction d’un bâtiment public.

La loi cantonale prévoit une réserve de 1 à 2% pour la décoration artistique lorsqu’un bâtiment est rénové pour plus de 200 000 francs, mais le palmier paradisiaque valant 100 000 francs aura pris dix ans pour s’implanter, pour autant qu’il prenne racine…