Football – A Wembley, la Suisse aura mené avant de s’incliner

Il fallait bien que cela finisse par tomber. Samedi, Murat Yakin a perdu son premier match depuis qu’il a pris la tête de la Suisse l’été passé. À Wembley, l’équipe nationale s’est inclinée 2-1 face à l’Angleterre, après avoir pourtant mené au score. Cela nourrit forcément quelques regrets légitimes.

Parce qu’un temps durant, la Suisse avait rendu muet un Wembley plein à craquer. L’œuvre de Breel Embolo, qui a donc ouvert le score de la tête à la 22e minute. L’attaquant bâlois profitait d’un excellent service d’un Xherdan Shaqiri autrement bien discret. Au contraire de cette équipe de Suisse audacieuse, qui aurait très bien pu (du?) doubler la mise dans ce temps fort qui se prolongeait.

Ainsi, Jordan Pickford allait dévier sur la barre une reprise de Fabian Frei (25e), avant de repousser devant lui une frappe lointaine de Rodriguez, qu’Embolo ne parvenait pas à transformer (38e). La Suisse dominait, et elle méritait son avance: le premier tir cadré anglais n’est en effet intervenu qu’à la 40e minute, sur un essai lointain de Kyle Walker-Peters.

Sans trouver le moyen de tromper une seconde fois Pickford. Mais en réussissant par contre à remettre dans le match les Anglais, juste avant la pause. Moment choisi par Fabian Frei pour ne rien trouver de mieux que de perdre le ballon dans ses vingt mètres. Gallagher pouvait servir en retrait Luke Shaw, qui allumait un Jonas Omlin impuissant, lui qui avait été titularisé par Murat Yakin dans les buts suisses en l’absence de Sommer.

Le moment fort de l’équipe de Suisse était passé. Plus pressante en seconde période, l’équipe de Gareth Southgate, finaliste du dernier Euro, a fini par passer l’épaule par l’incontournable capitaine Harry Kane. L’attaquant de Tottenham aura cependant eu besoin d’un penalty, consécutif à une main dans la surface de Steven Zuber, à la 78e minute pour y parvenir.

Qualifiés directement pour la Coupe du monde au Qatar l’hiver prochain, Murat Yakin et l’équipe de Suisse auront pu constater que face aux grandes nations, la chance ne leur sourira pas toujours. Il y a encore huit mois pour s’y préparer, à commencer par la réception du Kosovo mardi à Zurich.