OmnisportsComme Raducanu, ce sont des météorites de leur sport
Gagnante de l’US Open à 18 ans, la Britannique a effectué une entrée fracassante dans l’histoire de son sport. Elle rejoint d’illustres phénomènes de précocité. Tour d’horizon.


Emma Raducanu pose avec son trophée de l’US Open.
AFPDans un week-end où Novak Djokovic pouvait accomplir le plus grand exploit de l’ère Open - réaliser le Grand Chelem calendaire, ce qu’il a finalement raté -, il fallait faire fort pour détourner l’attention. Emma Raducanu y est parvenue.
La Britannique de 18 ans, qui disputait seulement son deuxième tournoi majeur, s’est imposée chez les dames à l’US Open en battant en finale une autre prodige, la Canadienne Leylah Fernandez (6-4 6-3). 150e joueuse mondiale et partie des qualifications, Raducanu a enchaîné 10 victoires pour aller au bout, le tout sans concéder un seul set. Tout simplement l’un des plus grands exploits de l’histoire du tennis.
Avant elle, d’autres sportifs ont fait une entrée fracassante dans le gotha de leur discipline. Florilège non exhaustif.
Tadej Pogacar (cyclisme)
La domination du Slovène sur le cyclisme mondial est telle que sa plus grande concurrence réside dans les soupçons de dopage, dont il est régulièrement la cible (davantage par aveu d’impuissance que sur la base de faits, pour l’instant). Vainqueur du Tour de l’Avenir en 2018, Pogacar confirme dès ses premières courses chez les professionnels en s’adjugeant les Tour d’Algarve et de Californie. 3e du Tour d’Espagne pour son premier grand Tour, il enchaîne un an plus tard en remportant le Tour de France à la veille de ses 22 ans avec, en plus du maillot jaune, le maillot de meilleur grimpeur et celui de meilleur jeune. Un triplé insensé qu’il a réédité cet été.

Tadej Pogacar.
AFPArmand Duplantis (athlétisme)
Biberonné aux succès de Renaud Lavillenie dans son adolescence, l’Américano-Suédois s’est inspiré de ce qui s’est fait de mieux au saut à la perche. Et il a si bien assimilé qu’il s’est immédiatement installé sur le toit du monde chez les grands. À 18 ans, il devient le plus jeune champion d’Europe tous types de concours confondus grâce à un saut ahurissant à 6,05 m. En février 2020, «Mondo» bat deux fois le record du monde en salle à une semaine d’intervalle, d’abord à 6,17 m puis à 6,18 m. Il détient aussi le record mondial en plein air, à 6,15 m. Stratosphérique.

Armand Duplantis.
AFPKatie Ledecky (natation)
À tout juste 24 ans, Katie Ledecky fait déjà partie des meilleures nageuses de l’histoire. Il faut dire qu’elle est partie sur les chapeaux de roue. L’Américaine est devenue championne olympique à seulement 15 ans. C’était à Londres, en 2012, sur le 800 m nage libre. Depuis, elle s’est parée d’or à chaque édition et totalise aujourd’hui 7 breloques dorées (3 sur 800 m nage libre, 1 sur 200 m nage libre, 1 sur 400 m nage libre, 1 sur 1500 m nage libre et 1 sur 4 x 200 m nage libre), auxquelles il faut ajouter 15 titres de championne du monde. Par ailleurs, elle détient toujours trois records du monde en grand bassin (400 m nage libre, 800 m nage libre, 1500 m nage libre).

Katie Ledecky.
AFPSimone Biles (gymnastique)
Si l’Américaine a surtout fait parler d’elle pour son mal-être psychologique dernièrement, elle n’en reste pas moins l’un des phénomènes de précocité les plus hors norme de sa discipline. Pour son premier grand rendez-vous sur la scène internationale, à 16 ans, Simone Biles décroche deux médailles d’or aux championnats du monde de gymnastique artistique (concours général et sol), ainsi qu’une médaille d'argent (saut) et une médaille de bronze (poutre). Le ton était donné. 8 ans plus tard, elle pèse 4 médailles d’or olympique et 19 titres de championne du monde, dont 5 au concours général individuel.

Simone Biles.
AFPMikaela Shiffrin (ski alpin)
Comme Simone Biles, Mikaela Shiffrin a traversé une période de turbulences qui l’a fait vaciller. Confrontée au décès de son père en février 2020, elle s’est tenue à l’écart de la compétition de longs mois, avant de se rapprocher petit à petit de son meilleur niveau. C’est simple: depuis ses débuts en Coupe du monde en 2011, à 15 ans, l’Américaine s’est imposée comme la reine du Cirque blanc. Première victoire à 17 ans, suivie d’un premier globe (de slalom) quelques mois plus tard. Entre-temps, elle remporte son premier titre de championne du monde, en slalom encore. En 2014, elle devient la plus jeune championne olympique de la discipline, à 18 ans et 345 jours. Le premier de ses 3 gros globes viendra en 2017. Aujourd’hui, elle compte 69 victoires en Coupe du monde, 11 globes, 6 titres de championne du monde et 2 médailles d’or olympique. Du très lourd.

Mikaela Shiffrin.
AFP