France: Un homme lynché et tué par des villageois

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FranceUn homme lynché et tué par des villageois

Dans les Alpes-Maritimes, des jeunes ont battu à mort un homme soupçonné d’un vol.

par
R.M.
Pour l’instant, personne n’a été interpellé en lien avec cette sordide affaire.

Pour l’instant, personne n’a été interpellé en lien avec cette sordide affaire.

iStock

Le drame, choquant, a eu lieu le 12 octobre dans le village L’Escarène, dans les Alpes-Maritimes. Mais il vient d’être révélé par «Nice-Matin». Des villageois ont battu à mort un homme qu’ils soupçonnaient de cambriolage. La victime, Jérémy Dasylva, 39 ans, n’a pas survécu à ses blessures. Il est décédé deux jours plus tard.

Pour des habitants du village, Jérémy Dasylva avait volé de l’argent chez une résidente. Ils ont fait «justice» eux-mêmes, de la plus brutale des façons. L’homme a été pourchassé puis lynché, frappé à mort par des jeunes, selon des témoignages. «Certains avaient des chiens, ils ont lancé au moins l’un d’entre eux sur la victime qui a été frappée dans le jardin d’enfants, puis encore ailleurs», a affirmé un habitant.

C’est la compagne du malheureux qui l’a retrouvé, avec les vêtements déchirés et sans chaussures. Il a été pris en charge au centre hospitalier de Nice mais est décédé deux jours plus tard.

«C’est un acte de racisme»

La compagne du défunt, Olivia, a raconté l’horreur à RTL. «Il y en avait un qui le tenait, un qui le frappait. Il était par terre, roué de coups et ne pouvait plus marcher. Et je les ai vus, tous ces jeunes. Ils me connaissent tous dans le village», a-t-elle détaillé.

«Mon compagnon m’a dit qu’il ne comprenait pas ce qui lui était arrivé et qu’il avait été pourchassé par des gens, dont un homme qui avait deux staffs, qui l’ont mordu à plusieurs reprises sur le corps. Il avait le pantalon déchiré, il avait froid, il avait mal dans le ventre», a-t-elle témoigné. Et de conclure: «Jérémy, c’est un métis. Quand on le voyait, on le prenait pour un musulman. Pour moi, c’est un acte de racisme.» Selon elle, les agresseurs étaient «huit, voire une dizaine».

Le parquet de Nice a ouvert une information judiciaire pour «violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner». Selon «Nice-Matin», un suspect aurait été identifié grâce aux caméras de vidéosurveillance. Il serait en fuite à l’étranger et aurait un mandat d’arrêt à son encontre.

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