BienneLa publicité sera obligatoirement bilingue
Le maire se déclare «satisfait, heureux et fier»: les citoyens biennois ont accepté un règlement sur la réclame contraignant.


Le maire de Bienne a commenté le résultat ce dimanche après-midi.
lematin.ch/Vincent DonzéC’est une surprise, tant les opposants sont montés au front, y compris le HC Bienne et son «Ici c’est Bienne»: par 5287 oui contre 4712 non, 52,88% du souverain biennois a accepté la révision du règlement sur la réclame, qui sera soumis au canton pour approbation.
«Je suis satisfait, mais aussi heureux et fier d’être le maire d’une ville bilingue», a déclaré le maire Erich Fehr, qui avant le vote n’a vu que des publicités en allemand dans l’espace public. Son constat: «La population défend le bilinguisme bec et ongles».
Erich Fehr constate que les Alémaniques ont aussi voté pour un bilinguisme obligatoire: «Les Romands n’étaient pas seuls à soutenir le règlement!» insiste le maire. «Ça ne coûtera pas plus cher aux annonceurs: vous pouvez faire la moitié de vos affiches en français et l’autre moitié en allemand, comme dans une campagne nationale», indique le maire.

Les opposants se sont manifestés surtout en allemand.
lematin.ch/Vincent DonzéComment faire respecter cette obligation?
J’ai proposé de coller une affiche blanche sur celles qui ne sont qu’en allemand, mais c’était une blague… Je pars du principe que des entreprises comme la Société générale d’affiche (SGA) vont respecter cette contrainte: elles sont sous contrat! En cas de non-respect, nous pourrons intervenir auprès du responsable avec un argument fort.
La publicité, est-ce une vitrine?
Bien sûr! Quand je vois les affiches des opposants au règlement uniquement en allemand, je ne comprends pas.
Voulez-vous des «Ouvert le Sonntag»?
Les campagnes nationales existent en trois langues. Quand on exigera le moitié-moitié à Bienne, ça ne coûtera rien de plus à Migros ou à Coop. C’est pour les publicités spécifiques à Bienne que les publicitaires devront se montrer créatifs plutôt qu’accoler «Montag 19. Juni» et «lundi 19 juin».
Bienne et Montréal, même combat?
«Ce n’est jamais terminé, la lutte est continuelle! On ne va pas dire «Québec Libre», mais…»