SuisseLe PLR hausse le ton sur l’asile
L’UDC aura de la concurrence sur son thème de prédilection. Le PLR veut une politique d’asile plus stricte, en refusant l’accueil de réfugiés fuyant la faim et la pauvreté.

Le Parti libéral-radical (PLR) va demander une politique d’asile plus sévère. C’est ce que révèle la «NZZ am Sonntag» du jour, qui cite un document interne devant être adopté à Andermatt (UR). Le PLR demande ainsi que les critères du droit international soient appliqués pour définir qui peut être considéré comme réfugié. Par conséquent, celles et ceux fuyant la faim et la pauvreté ne doivent plus être admis. Autre réclamation: les personnes qui séjournent de manière illégale doivent être expulsées.
Le parti veut que la Suisse poursuive son accueil des réfugiés d’Ukraine. Mais «il faut maintenant serrer la vis dans le reste du domaine migratoire», indique au journal dominical Andri Silberschmidt, conseiller national zurichois. Serrage de vis aussi au niveau des autorités: «La Confédération doit sanctionner les Cantons qui ne font pas leur travail, comme Vaud par exemple», ajoute-t-il. Selon l’élu, la main-d'œuvre venant de l’Union européenne et des pays tiers est déjà importante. «Compte tenu de la taille de notre pays, il est illusoire et naïf de croire que nous pouvons ouvrir davantage la porte aux réfugiés de la pauvreté», dit-il.
L’approche des élections fédérales de 2023 pourrait expliquer ce ton ferme. L’UDC est hostile à l’immigration et les Vert’libéraux coopèrent avec la gauche sur ce thème. En gardant une position accueillante vis-à-vis des travailleurs qualifiés, le PLR se démarque des autres partis de droite, en se plaçant entre leurs «deux positions extrêmes», selon les mots d’Andri Silberschmidt.