Test - Les deux raisons qui nous font préférer la Switch OLED

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TestLes deux raisons qui nous font préférer la Switch OLED

La taille de l’écran et le socle pivotant remportent nos suffrages. Le reste nous laisse plus circonspect.

Jean-Charles Canet
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Jean-Charles Canet

Au début de mois d’octobre 2021, Nintendo a introduit une nouvelle Switch, soit une variante de sa très populaire console double usage, de poche ou reliée à un écran (TV ou moniteur). Ce modèle, que nous avons testé, n’a rien d’une machine de nouvelle génération comme le sont la PlayStation 5 et les Xbox Series. Il s’agit plutôt d’un toilettage qui ne touche en rien la puissance de la machine et qui reste donc en tout point identique à ce que peut sortir la Switch d’origine. Cela peut être considéré comme décevant, d’autant plus que, selon le très sérieux Bloomberg (alors que Nintendo joue sur les mots dans son démenti), Mario avait envisagé dans un premier temps d’introduire une nouvelle console hybride augmentée, avant de revoir ses ambitions à la baisse pour diverses raisons. Parmi elles, – hypothèse – la pandémie et la pénurie qui affecte toutes les industries dépendantes de composants électroniques.

Sur cette base, connue bien avant son lancement, voyons tout de même ce que propose la Switch OLED. Comme son nom l’indique, elle intègre un écran OLED à la place d’un écran LCD. Avantage, avec type de screen, les diodes bioluminescentes qui le composent produisent leur propre lumière, les noirs sont par nature parfaits et le niveau de contraste est supérieur à celui d’un écran LCD qui, lui, doit toujours être rétroéclairé. Inconvénient: l’OLED a du mal à atteindre le niveau de luminosité du LCD et c’est visible la moindre en mettant les deux modèles de console côte à côte, en mode de luminosité maximale. Mais en fin de compte, notre confort d’usage n’a pas été sensiblement affecté; ni dans un sens, ni dans l’autre. Match nul pour notre plaisir visuel subjectif.

Un peu plus bord à bord

En revanche, et sans être contraint de les comparer directement, on s’aperçoit que l’écran OLED est nettement plus bord à bord que son prédécesseur LCD. Il est donc légèrement plus grand sans modification des dimensions globales de l’ensemble. La console fait effectivement un peu plus 2021. Ceci est la première raison qui nous fait préférer le nouveau modèle. La seconde, et donc dernière, c’est d’avoir substitué un socle amovible massif (mais fort ingénieusement intégré) à la ridicule barrette décentrée de la Switch originale, celle qui imposait à la console de tenir en équilibre précaire sur une table.

Pour le reste, on cherche. Sans vraiment trouver. L’autonomie? C’est peu ou prou la même chose… Ah! Si, une mémoire de stockage de base doublée (à 64 Go), ce qui est toujours peu mais bon à prendre. Et une sortie sonore plus ample (que l’on remarquera si on ne joue pas un casque sur les oreilles). Il y a encore un socle d’arrimage pour la télé un poil recarrossé mais sans autre apport pratique qu’une prise RJ45 pour relier la console au réseau par voie filaire (au lieu du wi-fi imposé).

Le cœur à ses raisons…

Cela justifie-t-il de payer cette Switch entre 399 et 429 fr. 90, selon le revendeur, alors que l’originale se trouve désormais à 299 francs? Le différentiel paraîtra difficilement défendable objectivement et uniquement dans l’optique d’une pratique du jeu en mobilité. Il n’en est pas moins vérifiable que, et c’est souvent le cas pour la Mario et Peach Company, le cœur à ses raisons que la raison ignore. Et en matière de charme élégant, la Switch n’en a jamais manqué pour autant qu’on occulte le Joycon drift (recentrage défectueux du joystick sur certains modèles). En cette matière, nous n’avons aucune bonne ou mauvaise nouvelle à apporter n’ayant jamais vécu ou été témoin proche d’une tel inconvénient. Nintendo indique s’être penché sur le problème, mais reste peu dissert sur la question.

«Metroid Dread», l’ambassadeur qu’il lui fallait

L’arrivée du très attendu «Metroid Dread» coïncide parfaitement avec la sortie de la Switch OLED. Et pour cause, ce jeu – qui remet au premier plan une franchise mythique pour l’écosystème Nintendo – met parfaitement en valeur le nouveau modèle hybride. Ses graphismes contrastés et ses jeux de lumière pour l’OLED, et une gestion plus soignées que de coutume des effets sonores en font un ambassadeur dévoué. À ceci s’ajoute une finition aux petits oignons constatable aussi bien sur la Switch originale que sur le nouveau modèle.

Présentation du jeu «Metroid Dread».

Nintendo France

Sur le plan du gameplay, le choix de revenir à une représentation en vue latérale (avec des effets 3D sortis du meilleur tonneau) se révèle payant mais les mécaniques ludiques propres à la série sont sans surprises. Elles sont justes exploitées comme elles doivent l’être, avec le sens du travail bien fait. Sommes-nous pour autant tombés sur le charme de cette itération au point d’en faire notre jeu de chevet? Pas tant. Notre nostalgie de vieux gamer est flattée mais laisse une impression de déjà-vu, de déjà joué.

D’autres sont clairement plus enthousiastes. On a les noms.

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