Hockey sur glace – Une bonne discussion de vestiaire, un remède contre la déprime

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Hockey sur glaceUne bonne discussion de vestiaire, un remède contre la déprime

Trois défaites consécutives, autant de prestations inabouties: le HC Bienne se devait de réagir lors de son déplacement de vendredi à Langnau. Il l’a fait (5-2), sans totalement convaincre pour autant.

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Julien Boegli - Langnau

Martin Meienberger/freshfocus

Depuis la tribune, ce troisième derby automnal n’a pas été plaisant à suivre, surtout dans sa première moitié. Plongé à l’intérieur de l’action, le capitaine biennois Gaëtan Haas considère-t-il ce jugement comme étant trop sévère ou conforme à la réalité? «Je peux comprendre cette impression. Ce qu’on a proposé là n’était pas aussi fluide que lors des derniers temps.»

Il faut néanmoins remonter au mois de novembre pour trouver trace d’un hockey biennois convenable. «On ne fait pas un mauvais match dans l’ensemble, mais on sait que l’on peut proposer mieux.» Haas intègre la nuance dans ses propos. Ni bons, ni mauvais, juste suffisants pour prendre la mesure d’un pâle tigre emmentalois et se relancer après trois échecs à la suite. Langnau était peut-être l’adversaire approprié pour le faire. «Il n’y en a pas d’idéal pour se relever dans cette ligue», assure l’attaquant international, retenu par le sélectionneur Patrick Fischer pour participer au tournoi NaturEnergie Challenge qui se tiendra à Viège les 16 et 17 décembre.

Encore du boulot

Une bonne discussion collective, les yeux dans les yeux, peut par contre se révéler salutaire, même si la mauvaise passe que connaissent les Seelandais n’est pas non plus de nature à les plonger dans la crise. Car c’est bien connu, à Bienne, la crise, on ne connaît pas. Mais il fallait cependant exprimer ce qui, manifestement, ne fonctionnait plus depuis deux bonnes semaines. Alors les joueurs d’Antti Törmänen se sont soumis à cet exercice d’expression orale. «On a mis certaines choses sur la table. Car nos récentes sorties n’étaient pas terribles, il faut le dire.»

La teneur de la discussion, évidemment, restera confidentielle. «Le but était de trouver ce que l’on avait perdu depuis quelque temps. Cela a fait du bien à tout le monde», poursuit Haas. Suffisamment en tout cas pour que son équipe retrouve, par intermittence, un peu de dynamisme dans son jeu à Langnau. «Il y a encore du boulot, mais il y a un succès à la clé, c’est ce qu’il s’agit de retenir.» Pour la troisième fois de la saison, la confrontation entre voisins a souri à l’invité qui, c’est la tendance du moment, s’est imposé loin de chez lui sur un écart de trois réussites.

«On a mis certaines choses sur la table. Car nos récentes sorties n’étaient pas terribles, il faut le dire»

Gaëtan Haas, attaquant du HC Bienne.

Pour cela, Bienne a bénéficié de l’opportunisme de Mike Künzle (ses 8e et 9e réussites de l’exercice) et de Toni Rajala (ses 13e et 14e réalisations), mais également d’un peu de réussite. Comme ce cadeau généreusement accordé par Robert Mayer sur le 3-0 du Topscorer finlandais. «Un bel assist de Mayer que l’on prend volontiers», sourit l’attaquant biennois le plus utilisé vendredi (18’29) mais qui a rendu feuille blanche. «On a inscrit quelques buts contre le cours du jeu.»

Place à Fribourg

Gaëtan Haas remet ainsi cette victoire à sa place. Bienfaisante dans le fond, avec trois points à la clé, mais pas totalement rassurante non plus sur la forme. «On s’est très vite compliqué la vie. Notamment dans les sorties de zone, où l’on n’a pas privilégié les gestes simples. On savait l’adversaire redoutable en rupture, alors on l’a empêché de développer ce jeu. On l’a fait une bonne partie du match au moins, avant de retomber dans une certaine passivité.»

De telles sautes d’humeur devront par contre être proscrites en soirée (19h45) lors de la venue du leader fribourgeois à la Tissot Arena. «Le visage que l’on a affiché là n’est pas celui d’une équipe en confiance. On a toutefois coupé cette série négative, c’est l’essentiel. Je n’irai pas jusqu’à dire que l’on affrontera Fribourg avec une confiance retrouvée, mais on abordera au moins ce duel sans avoir le couteau sous la gorge», conclut Haas.

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