Arc jurassien: La peur du loup près d’une habitation

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Arc jurassienLa peur du loup près d’une habitation

Une attaque sur un troupeau de moutons est attribuée au prédateur à Berlincourt (JU), tandis qu’à La Brévine (NE), une meute est signalée.

Vincent Donzé
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Vincent Donzé

Dans la nuit de jeudi à vendredi, plusieurs moutons ont été tués par un canidé à Berlincourt (JU), à cent mètres d’une habitation. Un loup? Des éleveurs en sont convaincus, mais des analyses ADN en cours n’ont pas rendu leur verdict, comme le rapporte la radio «RFJ».

Quatre moutons ont péri, l’un d’eux après l’attaque, suite à ses blessures. L’enclos n’était pas complètement fermé. Le prédateur a pu contourner la clôture en passant par la rivière. Les moutons épargnés ont été rentrés et l’éleveur prévoit d’installer des barrières plus hautes avant l’hiver.

Dans l’arc jurassien, l’abattage d’un loup n’a pas été autorisé sur les territoires jurassiens et bernois, contrairement aux cantons de Neuchâtel et de Vaud. Dans le média «ArcInfo», le photographe animalier Julien Regamey affirme que tirer des loups, «c’est mettre un sparadrap sur une jambe de bois».

Le photographe vaudois responsable du suivi du loup pour la Fondation Jean-Marc Landry estime que l’autorisation délivrée pour le loup abattu le 6 octobre dernier au Mont-Racine (NE) n’était pas justifiée. Ce prédateur avait tué neuf moutons.

Le 12 octobre trois moutons ont été tués sur les hauteurs des Vieux-Prés, à Val-de-Ruz (NE). L’éleveur neuchâtelois invite le photographe vaudois à «prendre des photos des cadavres de nos animaux».

«Lorsqu’une meute est implantée à un endroit, la zone est prise. L’augmentation ne se poursuivra pas ainsi ad aeternam: les loups se réguleront eux-mêmes», estime le photographe Julien Regamey. Samedi matin, un appel lancé sur Facebook affirme qu’un chien de chasse a été poursuivi par trois loups dans un pâturage, à La Brévine.

«Le chien hurlant de peur a heureusement pu être récupéré par son maître sain et sauf», est-il indiqué. Cette observation serait confirmée par un bûcheron, tandis qu’un paysan voit ses vaches visiblement apeurées détruire les clôtures la nuit.

À Courtelary (BE), une attaque a été signalée samedi, avec à l’appui, la photo d’une chèvre dévorée sur le flanc.

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