FootballL’agresseur de Pajtim Kasami va être poursuivi
Young Boys entend identifier et punir l’auteur du jet de briquet face à Bâle. La Swiss Football League, de son côté, a ouvert une enquête.


Pajtim Kasami (au sol) a été touché au visage par un briquet lancé d’une tribune.
Claudio De Capitani/freshfocusAprès les nombreuses insultes racistes, les débordements en tribunes pendant le Zurich - GC du 23 octobre et la formation de contre-parcages un peu partout le week-end dernier, la saison de Super League a été ternie par un nouvel incident, mercredi soir lors de Young Boys - Bâle. À la 37e minute, les joueurs rhénans célébraient leur égalisation près d’un poteau de corner lorsque Pajtim Kasami a reçu un briquet au visage. Le milieu offensif de 29 ans est resté à terre quelques secondes, avant de se relever.
Les images rappellent forcément le Lyon - Marseille du 21 novembre, définitivement arrêté après un jet de bouteille sur Dimitri Payet dès la 4e minute. À Berne, le jeu n’a été interrompu qu’un court instant. Kasami paraissant bien moins choqué que le meneur français, la rencontre a repris comme si de rien n’était. Mais les faits n’en demeurent pas moins condamnables.
YB dénonce un acte isolé
Au lendemain du match, ni Young Boys ni la Swiss Football League n’ont souhaité s’étendre sur le sujet. Par l’intermédiaire de son responsable communication, Albert Staudenmann, le club bernois présente ses excuses à Pajtim Kasami ainsi qu’au FC Bâle. D’autre part, YB condamne «fermement» cet incident provoqué par «un spectateur isolé» et fera «tout pour que la personne fautive réponde de ses actes». Cela laisse penser qu’il sera sanctionné. Encore faut-il que l’individu en question soit identifié, ce qui n’était pas encore le cas jeudi à la mi-journée. En dehors de ces informations primaires, YB ne souhaite pas s’exprimer davantage.
La SFL, de son côté, a tardé à réagir publiquement. Tout juste a-t-elle annoncé l’ouverture d’une procédure disciplinaire. Ses représentants ne se sont pas montrés plus diserts en coulisses. Dominique Huber, le «Monsieur sécurité» de l’instance, ne donne aucune interview et Claudius Schäfer, le directeur général de l’instance, n’a pas répondu à nos sollicitations. Seul Philippe Guggisberg, responsable de la communication, est - légèrement - sorti du bois pour déplorer le jet de briquet et appeler à réprimer l’agresseur.
Avec l’ouverture d’une enquête, YB s’expose à des sanctions, en qualité d’organisateur de la rencontre. L’éventail, allant d’un simple rappel à l’ordre au retrait de la licence, est large et, pour l’instant, difficile de spéculer sur ce que risque le club, faute de jurisprudence récente.
Toutefois, la SFL a mollement réagi et ne semble pas décidée à taper du poing sur la table, du moins pour cette fois. Faudra-t-il, comme en France, attendre la goutte de trop? Il y a des tas de raisons de regarder ce qui se fait en Ligue 1 cette saison. Mais en matière de sécurité, c’est tout sauf un modèle à suivre.