OrthographePas d’écriture inclusive dans l’Administration valaisanne
Après l’adoption d’un postulat par le Grand Conseil au mois de juin, le Gouvernement a décidé de prohiber les marques qui «alourdissent la langue».


Le conseiller d’État Frédéric Favre en charge des institutions et actuel président du Gouvernement valaisan.
François MelilloSur sa page Facebook, le député valaisan Damien Raboud (UDC) au Grand Conseil ne cache pas sa joie à la suite d’une décision prise en catimini par le Gouvernement valaisan le 18 août dernier à l’adresse de ses services. Le Conseil d’État précise que pour tous les textes produits par l’Administration cantonale, l’écriture inclusive n’a pas lieu d’être. Sont donc prohibées «les marques orthographiques ou syntaxiques qui «alourdissent la langue», telles que l’ajout d’un point médian, d’un tiret, d’une barre oblique ou d’un astérisque pour faire apparaître simultanément les formes féminines et masculines d’un terme utilisé dans un sens générique».
Privilégier les formulations non sexistes
Cette décision fait suite à l’adoption le 10 juin par le Grand Conseil d’un postulat proposé par le groupe UDC intitulé «Pour le respect du français académique» accepté par 61 oui, 53 non et 9 abstentions. Contactés par «Blick», les services de Frédéric Favre, conseiller d’État en charge des institutions et actuel président, confirment l’officialité du document. La deuxième partie de la décision stipule aussi qu’il faut «privilégier les formulations non sexistes» en prenant exemple sur le Guide de formulation non sexiste des textes administratifs et législatifs de la Confédération, élaboré par la Chancellerie fédérale.