JuraLe braqueur en parka a choqué la caissière
Aux dernières nouvelles, le brigand filmé à la caisse du supermarché Denner de Saignelégier court toujours.

Le brigandage commis jeudi matin à Saignelégier, un quart d’heure après l’ouverture du magasin Denner, a choqué la caissière qui hier, n’a pas repris son travail. C’est le gérant du magasin qui a pris la relève, après avoir pris des nouvelles plutôt rassurantes de son employée.
La caissière a été agressée alors qu’elle se trouvait à la caisse, seule. Le brigand était muni d’une arme de poing. Ignorant les quelques clients présents, il a contraint l’employée à lui remettre le contenu de sa caisse ainsi que celui du coffre, sous la menace de son arme.
Les images visionnées par la police montrent un homme vêtu d’une parka beige tenant une arme pointée sur la tête de la caissière, à bout touchant. Avec son capuchon bordé de fourrure, il a surgi dans le dos de l’employée assise derrière le meuble de casse et son tapis roulant, à 8 h 15.
Comment savait-il?
D’habitude, c’est le gérant qui ouvre le magasin de Saignelégier avec sa caissière, mais le Coronavirus est passé par là, qui a touché trois employés sur quatre. D’où cette question qui taraude le gérant: le brigand savait-il que la caissière était seule et si oui, comment le savait-il?
Le gérant tient trois magasins à Saignelégier, St-Imier et Granges. Retardé à St-Imier par un camion de livraison qui n’est pas arrivé à l’heure prévue, il a vu le brigandage sur un écran de surveillance, dans son bureau. C’est lui qui a appelé la police. «Si j’avais été là, je lui coupais les oreilles!» dit cet ancien militaire turc.
Dans une voiture
Une fois en possession de son butin, l’auteur a pris la fuite au guidon d´un vélo électrique, en direction de la
halle du Marché-Concours, une place de parc où sa trace a été perdue. Au Café du Soleil, le patron n’a rien vu, rien entendu. Tout indique que le brigand est monté dans une voiture.
Jeudi après la tombée de la nuit, il y avait du monde au Denner. Un client a demandé des nouvelles de la caissière. «Elle s’en remet, elle est forte», lui a répondu le gérant. Réplique du client: «Je sais ce que c’est d’avoir un flingue pointé sur soi, un vrai ou un faux. Ça m’est arrivé d’être braqué quand je bossais en France dans une station, mais j’ai saisi un pied de biche et ils sont partis sans rien».
Pour l’heure, le brigand en vélo électrique n’a pas été interpellé.