TennisSeverin Lüthi: «Cela se voit que Stricker est en confiance»
Depuis Bienne, le capitaine suisse a évoqué le barrage vers le groupe mondial 1 de Coupe Davis contre le Liban, l’ascension de Dominic Stricker, mais aussi la convalescence de Roger Federer.


De gauche à droite, Marc-Andrea Hüsler, Henri Laaksonen, Severin Lüthi, Alexander Ritschard et Dominic Stricker.
Urs Lindt/freshfocusSeverin, la Suisse fait figure de favorite pour cette confrontation face au Liban, non?
Oui, et j’aime cette position. Je préfère ça que de me dire que l’on va devoir faire un miracle pour battre un adversaire. C’est une manière positive d’aborder ce duel même si, malgré ce statut, nous savons parfaitement que nous n’avons encore rien gagné.
Que pouvez-vous nous dire de cette sélection libanaise?
Benjamin Hassan (27 ans, ATP 325) est un ancien top 300 et il a le talent pour être encore mieux classé. De son côté, Hady Habib (23 ans, 424e) joue bien ces dernières semaines et a poussé Jiri Vesely (ndlr: finaliste à Dubaï après avoir éliminé Novak Djokovic) à batailler 3 sets. Je veux dire, ils savent jouer au tennis. Et nous, on n’a pas trois joueurs du top 20 non plus. Cela va plutôt être des matches de Challenger assez ouverts et difficiles.
Avez-vous retrouvé un Dominic Stricker transformé après son épopée américaine?
Non, pas vraiment, je le trouve égal à lui-même même si cela se voit qu’il est en confiance après avoir gagné plusieurs matches tôt dans la saison. C’est très positif pour lui mais je préfère regarder son développement général. Selon moi, il a même fait un pas en avant bien plus grand après avoir gagné le Challenger de Lugano (ndlr: il y a une année) ou en ayant atteint les quarts de finale à Genève ou Stuttgart. Mais ça suit son cours.
Le Genevois Kilian Feldbausch (ndlr: 16 ans et demi-finaliste de l’Open d’Australie junior en janvier) s’est entraîné avec le groupe cette semaine. Que pensez-vous de lui?
Michael Lammer, qui s’occupe de lui à Bienne, m’a demandé si c’était possible. C’est une bonne expérience pour lui. Je l’avais vu jouer quelques fois par le passé, sur des tournois en Suisse, ou lors de certains entraînements avec Roger (Federer). C’est un joueur très intéressant, encore jeune, qui a beaucoup progressé. Cette semaine a été positive pour lui mais aussi pour le groupe, car il a le niveau pour s’entraîner avec ces joueurs.
On a senti chez vous une extrême prudence au moment de donner des nouvelles de Roger Federer, mardi, à notre confrère du Tages-Anzeiger.
Je suis toujours prudent à propos de «Rodge» car c’est difficile de parler de quelqu’un d’autre. Je ne suis pas lui et ne veux pas engendrer des discussions où il aurait à se justifier. Roger entretient de bons rapports avec les médias et s’il voulait faire passer un message, il le ferait. Ce n’est pas que je n’ose pas, car je n’ai pas peur de lui mettre une quelconque pression. Mais la vérité, c’est qu’il est encore loin de disputer des tournois.
Vous évoquiez justement le fait qu’il devait revenir sur un court cette semaine, avec Mirka. Alors?
C’est plus pour remettre la machine en route qu’autre chose, avec pour objectif que son épaule et sa main se réhabituent un peu à l’action. On s’écrit souvent mais je ne l’appelle pas tous les jours. Je ne crois pas qu’il ait encore joué avec elle, mais peut-être est-ce prévu pour la fin de semaine.