Conseil de sécurité de l’ONU - Résolution pour garantir les départs d’Afghanistan

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Conseil de sécurité de l’ONURésolution pour garantir les départs d’Afghanistan

Ce texte vise à assurer que les talibans respectent leurs engagements en faveur d’un départ sûr pour ceux qui veulent quitter le pays.

Un avion de l’US Air Force décolle de l’aéroport de Kaboul le 30 août 2021.

Un avion de l’US Air Force décolle de l’aéroport de Kaboul le 30 août 2021.

AFP

Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté lundi une résolution gravant dans le marbre les «engagements» des talibans en faveur du départ «sûr» de ceux qui veulent quitter l’Afghanistan, sans toutefois exiger la zone protégée évoquée par la France. Treize des 15 membres ont voté en faveur de ce texte rédigé par les États-Unis, la France et le Royaume-Uni, tandis que la Chine et la Russie se sont abstenues.

Dans la résolution, le Conseil dit «s’attendre» à ce que les talibans tiennent tous leurs «engagements», notamment en ce qui concerne «le départ sûr» et «ordonné» d’Afghanistan «d’Afghans et ressortissants étrangers», après le retrait des États-Unis qui doit s’achever mardi. En revanche, il ne fait nullement référence à la safe zone, ou «zone protégée», évoquée par Emmanuel Macron. Dimanche, le président français avait déclaré que Paris et Londres allaient plaider à l’ONU pour la création d’une telle safe zone à Kaboul, notamment pour permettre la poursuite des «opérations humanitaires».

«Je pense que ce projet est totalement réalisable. J’ai bon espoir qu’il puisse trouver une issue favorable, je ne vois pas qui pourrait s’opposer à la sécurisation des projets humanitaires, avait-il précisé. Cela donnerait un cadre des Nations Unies pour agir dans l’urgence, et cela permettra surtout de mettre chacun devant ses responsabilités et à la communauté internationale de maintenir une pression sur les talibans.» Interrogés lundi, des diplomates à l’ONU ont expliqué qu’il ne s’agissait pas d’une «zone protégée» à proprement parler, mais plutôt de tenir les talibans comptables de leur engagement à permettre un «passage sûr» pour les candidats au départ.

«Il s’agit surtout de principes»

«Cette résolution n’est pas opérationnelle, il s’agit surtout de principes, de messages politiques clés, et d’avertissements», a dit l’une de ces diplomates à des journalistes. Selon Richard Gowan, spécialiste de l’ONU à l’organisation de prévention des conflits International Crisis Group, la résolution «adresse au moins un message politique aux talibans au sujet de la nécessité de garder l’aéroport ouvert et d’aider les Nations Unies à acheminer l’aide». Mais globalement, «le texte est assez léger», et «Macron a eu le tort de survendre l’idée d’une zone protégée à l’aéroport de Kaboul», «ou en tout cas de ne pas communiquer de manière très claire», a-t-il affirmé à l’AFP.

Selon la résolution, le Conseil de sécurité «réaffirme» aussi l’importance du «respect des droits humains, y compris ceux des femmes, des enfants et des minorités», et «encourage» la mise en place d’une solution politique «inclusive» avec une participation «significative» des femmes. Il «demande» également que le territoire afghan ne soit pas utilisé pour «menacer ou attaquer» d’autres pays, ni pour abriter des «terroristes».

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