Tour de France: Et si tout se jouait pour un centième de seconde?

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Tour de FranceEt si tout se jouait pour un centième de seconde?

Jonas Vingegaard et Tadej Pogacar sont si proches qu’on en vient à imaginer les scénarios les plus fous, avant le chrono de ce mardi dans les Alpes.  

Simon Meier
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Simon Meier
Jonas Vingegaard (à gauche) et Tadej Pogacar se livrent un duel au centimètre près, à l’image de leur finish au coude à coude, dimanche à l’arrivée de la 15e étape à Saint-Gervais.

Jonas Vingegaard (à gauche) et Tadej Pogacar se livrent un duel au centimètre près, à l’image de leur finish au coude à coude, dimanche à l’arrivée de la 15e étape à Saint-Gervais.

AFP/Thomas SAMSON

L’un des deux inséparables va-t-il finir par prendre son envol? Par abandonner l’autre en cage pour mieux fondre sur le Tour de France? Si ça doit arriver un jour, ça pourrait bien être ce mardi. Car la 16e étape entre Passy et Combloux (Haute-Savoie) est la seule de cette Grande Boucle à être courue contre-la-montre. La seule que Jonas Vingegaard et Tadej Pogacar n’entameront pas la main sur le porte-bagages de l’autre.

Chrono crucial

Le maillot jaune danois compte 10 secondes de bonus sur son rival slovène. Et voilà 22,4 km (sur plus de 3 400 au total) et deux côtes courtes mais rudes pour faire la différence. Ou pas. Les deux oiseaux sont si proches, en termes de performances, qu’ils sont en train de pondre l’une des éditions les plus serrées de l’histoire. À condition de ne pas regarder au-delà de la 2e place au classement général – le 3e, Carlos Rodriguez, est à 5’21.

On en vient à imaginer les scénarios les plus rocambolesques, à l’image de la victoire de Greg LeMond pour 8 secondes en 1989, aux dépens d’un Laurent Fignon qui s’écroulait sur les Champs-Elysées le dimanche final. Et si Jonas Vingegaard et Tadej Pogacar ne parvenaient pas à se lâcher mardi, même à distance? Et si leur coude-à-coude n’évoluait pas d’un pouce non plus, mercredi lors du dernier volet alpin direction Courchevel? Et si, soyons aussi fous qu’eux, les deux ovnis atterrissaient exactement dans le même temps à Paris?

Match nul interdit

Le cyclisme ne tolère pas le match nul et il n’est heureusement pas question d’inventer un système de prolongations - encore moins de penalties. Pour départager les deux hommes en cas d’égalité parfaite, le règlement aurait alors recours au temps enregistré lors du chrono de ce mardi dans les Alpes. Au centième de seconde près.

Dans le cas très improbable où l’égalité subsisterait, on aurait recours à l’addition de tous les rangs enregistrés à l’arrivée de toutes les étapes - le plus faible total l’emporterait, naturellement. Et en cas d’égalité là encore, c’est le résultat seul de la dernière étape du 23 juillet sur les Champs, au centième près, qui départagerait le vainqueur et le dauphin. À partir de là, le règlement jette l’éponge.

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