Boxe: Bryan Fanga remercie son «chirurgien»

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BoxeBryan Fanga remercie son «chirurgien»

C’est ainsi que le boxeur genevois surnomme son entraîneur, Giorgio Costantino, qui l’avait une fois de plus bien préparé pour remporter ce samedi son huitième combat chez les pros.

Christian Maillard
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Christian Maillard
Bryan Fanga a dû s’armer de patience pour prendre la mesure du Bosniaque Marko Dmitrovic.

Bryan Fanga a dû s’armer de patience pour prendre la mesure du Bosniaque Marko Dmitrovic.

DR/Pierre Maillard

«Lâche ta gauche, allume-le, il est à toi!» Belle ambiance samedi soir dans une des salles du centre commercial de la Praille avec un meeting de boxe qui a attiré plus de 500 spectateurs tous emballés par la qualité des combats présentés. Cette troisième réunion en six mois organisée par l’ancien champion du monde Patrick Kinigamazi et sa société Noblem Promotion a permis d’assister à de beaux échanges entre amateurs et professionnels. Avec notamment des performances convaincantes du Lausannois Liridon Koxha, très expéditif face au Géorgien Dachi Urmashvili qu’il a foudroyé au 2e round et, bien sûr, du Genevois Bryan Fanga, la tête d’affiche de la soirée, qui a enchaîné avec une victoire aux points, trois mois après son titre helvétique des super-légers à Berne face à Christopher Moufao.

‹‹ Ça a été un combat très intense qui m’a fait du bien techniquement en prévision de mes prochaines sorties.››

Bryan Fanga, champion suisse des super-légers

Face à l’expérimenté Bosniaque Marko Dmitrovic, tout n’a pas été facile pour le Carougeois, handicapé par une petite blessure à la main droite à partir de la mi-combat. Mais par ses nombreuses frappes en crochets du gauche et uppercuts, le protégé de Giorgio Costantino a pris son mal en patience sans s’affoler pour garder la maîtrise du combat jusqu’au bout des huit reprises. Le Genevois a signé sa huitième victoire chez les pros, à l’unanimité des trois juges, ce qui lui ouvre de nouvelles perspectives d’avenir.

Bryan Fanga, quel est votre sentiment après ce bon combat: plutôt convaincant, non?

Je sens quelques bosses qui apparaissent sur mon front, là, ça commence à se réveiller. Mais bon, cela fait partie du métier. Plutôt convaincant, oui. Mon adversaire m’a fait beaucoup travailler techniquement pour parvenir à mes fins. Le but n’était pas de chercher à le mettre K.-O. tout de suite. Malgré les coups que je lui ai assénés, il reculait mais revenait à chaque fois. Même quand je l’ai frappé plusieurs fois au foie au 7e ou 8e round, il aurait dû normalement poser un genou à terre, mais là encore il a su résister. Ça a été un combat très intense qui m’a fait du bien techniquement en prévision de mes prochaines sorties.

Cela n’était pourtant pas évident d’affronter un adversaire qui a changé quatre jours avant votre combat. Avez-vous dû revoir vos plans?

En effet, le premier adversaire que je devais affronter - Nikola Ivkovic - était censé être beaucoup plus petit en taille avec 165 cm contre 175 cm à Dmitrovic. Cela changeait forcément dans ma stratégie du combat, à commencer par ma trajectoire des coups. Il était prévu de réagir et modifier notre tactique en fonction de sa technique de boxe

Comme vous boxiez en fin de meeting, avez-vous eu le temps d’assister aux autres combats de la soirée?

C’était une soirée spéciale pour moi car la personne qui m’a emmené la première fois dans une salle de boxe disputait son premier combat pro. Je n’ai malheureusement pas pu assister à sa victoire mais je suis très heureux qu’il m’ait rejoint après une petite pause dans sa carrière due à des blessures. Nous avons désormais une très belle équipe à Carouge avec des boxeurs de poids et de style de boxe différents ce qui nous permet de se préparer idéalement en fonction de futurs adversaires. Et nous sommes surtout bien entourés par Giorgio Costantino que j’ai surnommé le chirurgien sans oublier Patrick Kinigamazi. On a la chance d’avoir quelqu’un comme lui qui organise trois à quatre fois par an des meetings à Genève.

‹‹Je ne sais pas trop ce qui va se passer ces prochaines semaines si ce n’est que mon entraîneur Giorgio m’a déjà donné rendez-vous ce lundi à l’entraînement.››

Bryan Fanga, champion de Suisse des super-légers

Pourquoi avez-vous surnommé votre entraîneur le chirurgien?

Je vais vous raconter une anecdote. Deux semaines avant mon dernier sparring-partner en prévision de mon combat pour le titre suisse, je rentre chez moi, un lundi, et Giorgio m’appelle pour que je vienne absolument le lendemain à la salle pour travailler quelque chose. Il me dit, «il faut que tu envoies ta gauche avec un crochet juste derrière.» Et c’est le coup qui m’a permis de mettre K.-O. Christopher Moufao au championnat de Suisse. Giorgio est toujours dans le petit détail. Quand tu crois que tu es prêt, il a toujours le petit truc en plus avec une correction pour que tu sois parfait.

Vous avez pu présenter votre belle ceinture de champion de Suisse au public…

Je sais que dans la salle certains de mes fans, qui s’étaient exprimés sur les réseaux sociaux, étaient venus pour ça. Il y avait beaucoup de monde qui voulait la voir de près, cette ceinture. J’ai fait beaucoup de selfies!

Bryan Fanga a pu montrer sa belle ceinture au public genevois.

Bryan Fanga a pu montrer sa belle ceinture au public genevois.

DR/Pierre Maillard

Quel va être la suite de votre programme maintenant?

Je ne sais pas trop ce qui va se passer ces prochaines semaines si ce n’est que mon entraîneur Giorgio m’a déjà donné rendez-vous ce lundi à l’entraînement. On va bosser et on verra bien les opportunités qui vont se présenter à nous. Comme l’on dit, step by step

Patrick Kinigamazi parlait d’une revanche face à Moufao en décembre?

C’est prévu, oui, mais dans le contrat qu’on lui a envoyé il y a des conditions pour organiser ce combat et c’est uniquement s’il accepte qu’il y aura une revanche.

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