BerneLe choc des ambitions pour présider le groupe PLR
Le Vaudois Olivier Feller et le Neuchâtelois Damien Cottier se disputent le poste de chef de groupe au Parlement. Mais cette saine concurrence pourrait profiter à une candidature alémanique.


Olivier Feller et Damien Cottier visent un poste stratégique à Berne, celui de chef de groupe, en l’occurrence celui du PLR.
PLRLe poste de chef de groupe à Berne peut être un tremplin qui mène au Conseil fédéral. Pascal Couchepin et Ignazio Cassis sont là pour en témoigner. À la mi-décembre, l’actuel chef du groupe PLR, Beat Walti (PLR/ZH), a annoncé son retrait après quatre ans de bons et loyaux services. Au sein des parlementaires, la procédure de succession a été lancée et deux figures romandes se sont annoncées pour reprendre le flambeau: le Vaudois Olivier Feller et le Neuchâtelois Damien Cottier.
«Réussir à trouver une bonne cohésion interne»
Le premier à s’être déclaré est Olivier Feller, le 22 décembre. Alors qu’il est actuellement vice-président du groupe, il lui semble naturel de gravir une marche pour atteindre la présidence: «C’est un choix que j’ai mûri, a-t-il déclaré. Étant vice-président du groupe depuis deux ans, je connais le rôle et le travail du président. C’est une fonction qui m’intéresse». Parlant parfaitement le Suisse allemand, le Vaudois s’est fait connaître depuis dix ans dans les couloirs du Palais fédéral comme une personnalité affable et de bon contact. Son objectif en tant que président est «de réussir à trouver une bonne cohésion interne».
En décembre, il se disait aussi que Damien Cottier nourrissait des ambitions. Ce lundi c’est chose faite, puisqu’il a annoncé dans «Le Temps» être candidat. Le Neuchâtelois a été longtemps le conseiller personnel de Didier Burkhalter, avant d’accéder au Conseil national en 2019. Certes, il reconnaît que c’est un peu tôt peut-être pour revendiquer le poste, mais son prédécesseur n’y siégeait que depuis trois ans. «Je veillerais à soigner en permanence la cohésion du groupe, note-t-il, et à m’assurer que chacun y trouve sa place et s’y sente bien».
«D’un point de vue libéral la compétition est positive»
À Berne, les parlementaires francophones estiment qu’en vertu de l’alternance, le tour est venu qu’un Romand occupe ce poste. Le dernier à l’avoir fait a été Pascal Couchepin, il y a vingt-cinq ans. Cependant, en partant au front avec deux candidats, la représentation romande risque la division. Pour Damien Cottier, c’est de bonne guerre: «Nous sommes en démocratie, explique-t-il dans «Le Temps», il n’y a pas de chasse gardée. (…) Avec Olivier Feller, nous entretenons un très bon contact. Il a d’ailleurs été mon «parrain» au Parlement après mon élection en 2019. Nous en avons parlé ouvertement. D’un point de vue libéral, la compétition est positive».
Cette concurrence pourrait toutefois profiter à la candidature alémanique de Susanne Vincenz-Stauffacher (PLR/SG), qui ne cache pas non plus son intérêt pour le poste.